Je ne veux pas pourrir dans le fond d’un cercueil
Ni voir la meuf de l’accueil qu’il y a au paradis
Je veux rester ici, Avant que la fin me cueille
Comme on cueille une pomme
Même si c’est dur des fois
C’est mieux que d’avoir la foi
C’est mieux qu’une crise de foie
Ou qu’une sale rage de dent
La vie ça vient qu’une fois et ça passe comme une danse
Danser près de la mort
Danser près de la mort au pied de ta maison
Les murs de la misère, les clefs de ta raison
On nait, on vit, on meurt
On nait, on vit, on meurt
On nait, on vit, on meurt
L’œil trouble, l’envie, l’odeur
Un monde, moi saint, sentir douleur
Des mots malsains nourrissent les peurs
On nait, on vit, on meurt
Aimer vite ! Aimer vite ! Et mes sœurs ?
Regard humide de la gorge au cœur
Chaleur canine mes poumons m’écœurent
On nait, on vit, on meurt
Même si je passe le temps sans intérêt pour ça, la vie c’est fait pour ça. C’est tester sa naissance
Aimer tous les moments, c’est se mentir dans le sens, C’est se mentir dans le froid, c’est noyer son essence, C’est lâcher le combat de l’in niment petit face à l’in niment grand ; Se perdre dans le profond, sans voir à la surface, dans les mots d’un prophète. Les réponses aux questions, je les laisse aux grosses têtes
On nait, on vit, on meurt, aussi vite qu’un cri, qu’un pleur, aussi bête qu’un vide qu’une Fleur. On est en vie on meurt aussi rien qu’un l qu’une heure
Tout nira vite sans douleur sans forfait. Une âme qui boite met plus de temps mais elle arrive à la paix
Je ne veux pas vivre. Je ne veux pas naître. Je ne veux pas mourir. Je ne veux pas être
On nait, on vit, on meurt
Le bruit, le goût, la sueur. D’un bout de pain vient le bonheur, des beaux larbins nourrissent les cœurs
On nait, on vit, on meurt. Elle est vide, allez vider les corps ! Le foie, le bide, les femmes d’abord, les crampes ruminent, l’estomac dort
On nait, on vit, on meurt. Aussi chaud qu’un soleil mort, aussi doux qu’une nuit dehors
On nait, on vit, on meurt. Aussi doux qu’un jour qu’on tord