Niro
10h du mat’
[Paroles de "10h du mat’" ft. Niro & Sofiane Pamart]

[Couplet 1 : Niro]
Dix heures pétantes, j'suis debout, j'prends ma douche, mon café, la veille, j'étais rré-bou
J'suis grave en retard, là, j'ai des rendez-vous, midi, mon équipe va ouvrir le four
J'm'arrête au feu rouge, j'croise un mec de ma zone qui m'a jamais aimé
J'lui rends bien la pareille, en même temps, qui pourrait bien aimer un fils de pute pareil ?
À part la salope qui l'a fait apparaître, il a pas d'parole, à la cité, tout le monde sait qui c'est
On l'a pas attendu pour tous s'équiper, donne-lui pas ta zipette, il va s'éclipser
Et à chaque fois qu'j'le croise, il est plein d'CC donc il fait ses blagues de merde pour me rabaisser
Sûrement pensant qu'un jour, il pourrait m'blesser, rien qu'il parle mal de moi, paraît complexé
J'suis paro, j'ai envie d'l'agresser, d'l'angoisser mais mon frérot me dit d'le laisser
Pourquoi ? C'est parce que c'est l'cousin d'un mec avec qui j'bossais
Avec lui, c'est vrai qu'on a grave encaissé donc j'ai laissé passer mais à chaque fois qu'j'le vois, il m'fait l'ancien
Il m'parle de son calibre avec silencieux, il est plein d'ces-vi comme l'épicier du coin
Il crée des tensions parce qu'il est prétentieux, j'lui serre à peine la main, il m'parle comme un shlag
J'le remets à sa place, il a oublié qu'on lui achetait sa glace, il oublie qu'il parle avec un lion d'l'Atlas
Pas longtemps après, j'ai reçu deux-trois boîtes, il vient m'voir à jeun, gros, ça paraît bizarre
Apparemment, c'est son cousin qui l'envoie pour qu'on lui pousse des mes-ar et des ffaires-a
On dit qu't'es mignon quand t'es gentil lion, tu dois être mauvais lion quand tu rentres le million
J'ai pas confiance en lui, mauvais d'puis embryon, j'lui donne pas une cassette, pas un échantillon
Donc il est contrarié, commence à mal parler, veut montrer sa folie
"Zehma vous faites les mafieux depuis qu'vous faites du papier, vous êtes ramollis", il est en roue libre, il montre son brolique
C'est là qu'j'ai compris qu'les armes et les trons-li, c'était juste un prétexte pour nous faire le Tony
J'lui dis qu'il ferait mieux d'aller niquer sa mère avant qu'on vienne un jour le chercher dans son lit
[Pont]
- Zehma, t'es dev'nu un mafieux, toi ?
- Quel mafieux, toi
- C'est comme ça ?
- Bien sûr qu'c'est comme ça, vas-y, kaoud de là, là, arrache ta gueule de là
- Y a rien pour moi ?
- Bien sûr, y a rien pour toi ici
- Y a rien pour moi, t'es sûr ?
- Y a rien pour toi
- Y a rien pour moi ?
- Rien !

[Couplet 2 : BEN plg]
Dix heures pétantes, j'me réveille, j'prends mon 'phone, une garrot dans l'paquet
Celle à l’envers qui porte bonheur, à c'qu'il paraît, elle f'rait bien d'y arriver, à c't'heure-ci, c'est la zone
Les yeux rouges vifs comme Murcielago, celle du pote à Houcine qui d'vait m'pousser un plot, qui m'a poussé walou
Il m'regarde comme si j'mangeais mes hnouna mais frérot, j'suis un homme
Et pas n'importe lequel, c'lui qu'ses parents r'gardaient pas parce qu'il y a d'autres problèmes
Qui cherche l'amour dans les Ibis, les Novotel, qui l'a trouvé qu'dans les bêtises, les grands cocktails
Il commence à m'pomper l'air, l'ancien d'l'époque Pompelup
Wesh, il veut qu'on s'énerve ? La goutte au front comme quand l'frérot trop bourré accélère
La vie, c'est dangereux comme un mec qu'a rien à perdre ou rien à gagner du tout
Déjà qu'j'suis à peine sorti du trou, il veut m'pousser d'dans
Dehors, ça m'regarde comme si j'sortais du zoo, j'en ai rien à foutre
J'vais serrer, j'vais lui montrer à qui la faute, j'suis pas sa pute, j'vais montrer c'est qui les fous
J'monte l'escalier, décidé à tirer un trait, j'vais dessiner ma folie, j'y r'penserai qu'après
[Outro : BEN plg]
Matinée blanche de janvier, j'marche en matant les traces d'mes TN sur l'sentier
J'pensais qu'la violence, ça résoudrait mes soucis, ça arrêterait mes problèmes, ça calmerait mes nerfs
Mais dès qu'j'entends un bruit, j'accélère, l'shit m'avait d'jà rendu parano, ça, c'est vrai
T'as même pas eu l'temps d'rappeler ton grand-père, ta mère, en un cri, les lumières, elles s'allument, elles s'éteignent