[Couplet 1 : Ekoué]
OK, lorsque j’t’égratigne
À toi d’voir si j’baratine, c’est pas mon but
Le rap français, tu parles d’un bar à putes
À quelques exceptions près
Et si tout s’arrête
Mon parachute sera doré
Toi vouloir m’essorer, viens
Et tout ce cash que j’ai injecté s’appelle revient
Multiplié par combien
Les denrées valent les ambitions d’chacun
On cogite comme des patrons
C’est une réalité, c’est pas un affront
Ça fait pas d’nous des sales cons
Tous les billets sont colorés, plutôt avec que sans
Tout l’monde est beau et édulcoré
Pourquoi ergoter pendant des heures durant
Tu nous as pris pour qui? Évidemment qu’on aime l’argent
L’indépendant d’esprit que je suis s’tue au taf
Pour qu’une affaire soit vite conclue avec toi et ton staff
[Refrain (sample)]
"Qu’attendons-nous du système?
A part ses euros, de loin la pire des gue-dro"
[Couplet 2: Le Téléphone Arabe]
Pendant qu’tu tires en l’air, j’tire entre les deux yeux
Allez reviens sur Terre, c’est l’Téléphone Rebeu
Ouvre-la rien qu’un peu et soudain c’est sanglant
Il pleut et tant mieux, ça nettoie les flaques de sang
Moi et mon penchant pour les grands coups d’éclats
Les grands bluffs et les virées nocturnes mées-cra
Serais-tu l’genre de gars à demander à ta meuf
De t’mettre des doigts pendant vos parties de seufs
Rares sont mes featurings, j’sais bien pourquoi
Ils savent qui est le king, mes rimes faisant foi
Tu peux m’buter immédiatement, là, tout d’suite
J’en ai rien à branler comme de ma première pipe
Cette vie donne juste envie d’vider un automatique
C’est l’bougnoule of low old school qui réplique
En deuil en permanence, comme tout déraciné
Avec la mémoire en France et qui veut assassiner
[Refrain]
[Couplet 3: La Hyène (400 Hyènes)]
Marche à l’ombre et laisse le showbiz et les strass aux petites kahba
On fait l’argent la nuit sans bruit et vide les tah-tah
Les rappeurs le savent, nous on les tape
J’ai pas les cartes, mon jeu est baisé comme Tabatha
J’avance en évitant l’appel du placard
C’est comme à Pattaya, tous péra à coups d’batte
(ouais ouais ouais négro)
Avec les gars d’mon clan j’dépouille les captaves
Ils parlent de calibres et gardav mais gros y a nakache
Les MC vendent leur mère pour un bout d’casse-dalle
La honte, le rap français qui t’blouse même au Canada
Que l’rap sache qu’on a fait le pacte scellé
Ekoué, la Rumeur et les blacks fêlés d’ma base mêlés
Bois-l’Abbé au 18ème zone, le sang a coulé
Clashe-nous si t’as les couilles, pédé
J’voudrais la XXX jusqu’à les faire céder
Avance, dur et fier
J’vole pas l’argent comme pour les obsèques d’un frère
[Refrain]
[Couplet 4: K-Push (400 Hyènes)]
À c’qui paraît, on s’est mis tous d’accord
D’abord pour pas s’entendre depuis la nuit des temps on fait qu’s’descendre
C’est bloc contre bloc, blacks contre blancs
Rabza contre blacks, chacun a son gang, chacun a son camp
Parce que tes amis peuvent être mes pires ennemis
Jusqu’à c’que la mort nous sépare, c’est une histoire de famille
Jusqu’à c’que l’argent nous sépare, que la taule nous sépare
Q’une femme nous sépare négro faut pas qu’tu t’égares
Écoute, entre nous c’est une histoire de mille-fa c’est
Pas pour du biz, hein, c’est que du respect
Si j’rappe c’est juste pour qu’tu kiffes, hein, khey
K-Push muslim prie sous un minaret
Dans l’dîn avec un sabre comme Saladin, riches par nos principes
Donc impossible de trahir (possible)
Qu’tu nous fasses faire tes putain d’titres inestimables
Mon rap c’est comme des seringues, du sang pour Festina
[Refrain]
[Couplet 5: Némir]
J’écris mes seize entre deux transacs, le cul entre deux transats
La différence est telle entre les grands gestes et les grands actes
J’ai dû apprendre à tirer sans armes, du haut des grands arbres
Discret sur les grands axes, l’oseille planquée dans un grand sac
Obligé d’tricher, ne pas m’faire ficher
Poser mon cul sur un godemichet
J’évite les gardes-à-vue, les empreintes clichés
J’m’autofinance depuis l’Élysée
J’viens briser le silence majeur en l’air, le poil hérissé
Némir, pas d’compte à rendre j’te dis clairement ça fait longtemps qu’ça rentre
Le regard Nord Sud Est Ouest, la rétine transparente
J’traîne mes carences depuis l’enfance
J’ai trouvé les raisons de la souffrance de l’Afrique en France
Pas là pour plaire, la rage dans les viscères
Dans les parages, bitume et misère
Désert, voie d’garage, les convictions sont claires
Rien à perdre non plus, je tire de mes échecs le fruit de mes affaires conclues
[Refrain]