[Verse 1]
Tu perds ton temps j’dirai rien
M’a aller faire mon temps comme un chien
Ça fait un bail qu’j’me prépare à c’moment-là
J’savais qu’un d’ces jours j’s’rais sur mandat
J’savais qu’j’me réveillerais le nez dans l’bois franc
La colonne en mille miettes un genou planté d’dans
Des cris des coups sont où mes flots
J’me débat on m’serre, j’en perds des bouttes de peau
Le sang circule pu, dans mes ostis d’poignets
Mon coeur manque de souffle, étouffe comme si y s’noyait
J’me fait rel’ver poussé vers la porte comme une marde
J’passe d’vant ma femme son r’gard échappe une larme
Adieu confort autour duquel nos vies gravitent
Électros stainless, comptoir de granit
Dehors m’attend l’regard d’mes voisins aigris
Sur mes épaules le poids d’leur mépris
Une main sa tête on m’crisse dans l’char comme un clochard
Nuit déchire sirène bleue rouge gyrophare (x2)
Le cadran sonne, mauvais cauchemar
Les draps trempés d’peur, je r’sens encore
Trembler l’coeur, j’respire j’me lève j’vide la vessie
J’traverse la cuisine sans trouver l’appétit
Ma p’tite famille dort encore à poings fermés
Je r’grette d’pas leur donner un bec s’a pointe des pieds
J’me jet, Décarie troupeau d’solitude
Je r’trouve mes esprits, un moyen deux lait un sucre
[Refrain]
Musique dans l’prélart, cell en mode vibreur
Loadé dès l’départ d’une maison d’trimeurs
Photo des flots en-d’ssous du pare-soleil
L’espoir s’éteindra emporté par l’soleil
[Verse 2]
Morceau dans culottes si tu veux m’fourrer
J’viens d’sortir du bloc c’pas pour y r’tourner
Photo des flots en-d’ssous du pare-soleil
L’espoir s’éteindra emporté par l’sommeil
J’y ai rêvé chaque nuit c’tait déjà trop
Demain mon nom sali dans torchons à Péladeau
Seul regret, pas m’être retiré avant
Pis qu’un jour mes flots viennent me voir en chantant
C’est ma première visite au parloir
Ch’comme mon père qu’j’déteste j’peux pas l’croire
J’voulais tellement rien qu’leur donner c’que j’ai pas eu
Atterrissage forcé, crash, terre inconnue
Sauvage galaxie métallique poisseuse
Voyage au fond du Mexique sans la musique joyeuse
Écorché, l’âme s’nourrit d’son pue
J’m’hais, j’me décompose, j’me pourris d’ssus
Le rideau d’fer m’étrangle pis s’ferme sur mes plaies vives
J’attends, j’rêve qu’la sonnerie du cadran m’délivre (x2)
Trop tard pour me r’mettre en question faut que j’fasse du blé
J’m’lève, j’fly direct, dans ma Ford Edge fusée
Vol plané à 119 quand qu’ça sent l’radar
Rester en vie apprendre à faire le mort
Chus en sursis, j’prends pas d’congé
Ch’tellement dans mon véhicule j’ai rien qu’un bras d’bronzé
J’mécraserai, tout sur terre est périssable
Le bonheur c’est d’accepter l’inévitable
[Refrain]
Musique dans l’prélart, cell en mode vibreur
Loadé dès l’départ d’une maison d’trimeurs
Photo des flots en-d’ssous du pare-soleil
L’espoir s’éteindra emporté par l’soleil
Morceau dans culottes si tu veux m’fourrer
J’viens d’sortir du bloc c’pas pour y r’tourner
Photo des flots en-d’ssous du pare-soleil
L’espoir s’éteindra emporté par l’soleil
[Outro]
T'es arrivé d'une période fuckée
(J'ai juste été une esti de marionette)
T'aurais fait un esti de bon guerrier
Le timing était mauvais
Ça me fait vraiment chier
(Coup de fusil)