TSR Crew
Savane Sur Du Ciment
[Paroles de "Savane Sur Du Ciment"]

[Couplet 1 : Hugo]
En 2015, Baloo nous chante qu'il en faut plus pour être heureux
Supermarket, tu veux laquelle ? Barette de shit ou tête de beuh ?
J'veux être de ceux, qui dans ton rap ne laisseront qu'un cratère
Si Dieu le veut jusqu'à la fin on pètera le feu comme un dragster
Sortis d'l'âge ingrat, on lâche un rap, on a plein d'phases
On atteindra nos objectifs, on s'abstient pas pour notre équipe
Tous colériques, tout va trop vite
Surtout dans l'biz', j'suis pas fait pour cette vie
C'est quoi cette vie ?
Crevards et hypocrites, génération selfie
Au bout d'la corde j'me ballade, le goût d'la clope me passera
Phase hardcore de Paname, vécu sous alcool de patate
TSR en pleine savane, observez la suprématie
Sortez la scie, j'suis venu crever l'abcès et torturer la psy
Tous coupables, si t'as pas l'courage, t'as la came
C'est l'foutoir, pas l'temps d'crier hakuna, matraquage
Savane sur du ciment, c'est inutile de romancer
J'me dis qu'j'arrête l'alcool, puis j'me la colle avec du rhum ambré

[Refrain]
Du cauchemar du lundi, à l'enfer du dimanche
C'est plus un son, c'est les échos d'un rugissement
Les crocs sont rutilants, les shlags fument des ques-tru flippants
Y'a plus d'mi-temps, hallucinant, c'est la savane sur du ciment
[Couplet 2 : Vin7]
Torturé par l'envie, la jalousie
Les gens s'bousillent, entre eux s'fusillent
Voient que c'qui brille et oublient vite c'qui nous unit
C'est l'argent qu'ils privilégient au détriment d'la race humaine
Tout l'monde veut atteindre le sommet
Devenir le roi d'la jungle urbaine
On n'est pas près d'briser nos chaînes, si on agit pas ensemble
Si on prend pour modèles c'qu'ils nous imposent en exemple
La fierté prime sur le bon sens
Dans nos démarches bien trop d'bassesse
On peut lutter contre notre conscience
Seulement jamais ce combat n'cesse
J'me fie à mon instinct parc'que les choses sont rarement c'qu'elles paraissent
Faire confiance au destin c'est quelque part faire preuve de paresse
Tu veux pas prendre de risques
Être un petit chien qui aime bien qu'on l'caresse
Ici y'a plein d'vieux loups, qui t'laisseront aucun reste
Obsédés par la richesse, on devient pires qu'des animaux
Paraît qu'on est en haut d'la chaîne, j'nous vois au plus bas niveau
J'continue d'montrer les crocs, pécho l'micro face à des gens
Qui croient encore que tout s'obtient par la violence ou par l'argent

[Refrain]
Du cauchemar du lundi, à l'enfer du dimanche
C'est plus un son, c'est les échos d'un rugissement
Les crocs sont rutilants, les shlags fument des ques-tru flippants
Y'a plus d'mi-temps, hallucinant, c'est la savane sur du ciment
[Couplet 3 : Omry]
Mon ghetto-o, un lion indomptable comme Eto'o
Pour quitter nos halls, j'constate qu'la marche trop haute
Baignés trop tôt, dans l'eau trouble d'un marigot
À Paris j'rôde, en m'demandant c'qui m'arrive gros
La rue m'appâte, m'agrippe, j'y mets ma patte, ma griffe
J'attaque, j'arrive, quand j'vise ma proie j'la grille
Dix-huit c'est l'traquenard, un safari pour la BAC noire
C'est ça Paris, pas d'Black Card, si ça a foiré, c'est l'placard
Si ça t'fait rire, viens voir c'qu'il s'passe dans ma savane
Même les plus savants veulent des salaires pas des salades
Le quartier s'alarme, y'a plus d'match amical
Comme Amilcar Cabral, j'lutte contre mon instinct animal
Mon ami, marre d'tes conseils, donc décompresse
Décomplexe les dés-con freinent tellement qu'on défonce khey
Tout compte fait, rien à faire à part fumer d'l'herbe
Pour fuir ces bâtiments qui servent de plaques funéraires

[Refrain]
Du cauchemar du lundi, à l'enfer du dimanche
C'est plus un son, c'est les échos d'un rugissement
Les crocs sont rutilants, les shlags fument des ques-tru flippants
Y'a plus d'mi-temps, hallucinant, c'est la savane sur du ciment