[Couplet n°1]
Il y a des choses qu'on oublie pas
Des vies, des gens qui marquent
Ces rimes, des roses en vrac pour toi
Que je dépose ici et là
T'es pas de celles qu'on met en cage
Mais qui t'aurait laissé le choix ?
Donc tu accepte le mariage, qu'on a choisi pour toi
Bien trop à terre pour être un ange
Tu avances les ailes nouées
Étrange comme tu es belle
Tu me rappelle Itô Noé
Tu n'connais pas mon existence
Je n'aime pas trop me montrer
Mais peu importe la distance
J'aurais aimé te rencontrer
Tu es l'oiseau de feu que la mort a pris pour cible
Tu as fais mentir les dieux
Tu t'en sors invincible
À cœur vaillant rien d'impossible
C'est ce que le tien me souffle
Quand le mien est bien trop gouffre
Et qu'il étouffe dans l'invisible
21 grammes c'est déjà bien
Pour moi il n'y a que l'âme qui compte
Alors ne laisse jamais quiconque
Te dire que tu ne vaut rien
Ton sourire sur peau dorée
Ajoutes-y ma triste empreinte
Que mon ciel décoloré
Ravive en toi l'artiste peintre
[Refrain]
On a sûrement plusieurs vies
Mais dans celle-ci j'te rend hommage
Avec le cœur, avec la pluie
Quand tu dansais sous l'orage
Que reste t'il après l'naufrage?
Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page
Et ceux qui réécrivent le livre
On a sûrement plusieurs vies
Mais dans celle-ci j'te rend hommage
Avec le cœur, avec la pluie
Quand tu dansais sous l'orage
Que reste t'il après l'naufrage?
Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page
Et ceux qui réécrivent le livre
[Couplet n°2]
C'était pourtant un jour banal, juste une balade au Pakistan
En amour soyez prudent, aimez vous futur mourants
Toi à bord de cette voiture, et lui qui s'endort au volant
Ma belle accroche bien ta ceinture, car ça risque d'être éprouvant
D'un coup le temps s'est arrêté, juste au milieu d'une route
On te retrouve quasi morte, Pour toi c'est le Black out
T'es à deux doigts d'y passer, mais Dieu à p't'être un autre plan
Tu t'endors sous la taule froissée,à ton réveil les murs sont blancs
Des gens, des masques et des gants. Bref le décor est planté
Un peu comme tes parents depuis longtemps à tes côtés
Tu souffre le martyr car tout ton corps s'est fracturé
Tu penses même à partir au point de ne pas l'endurer
Tu pleures et tu renonces à croire en tes propres prières
Quand le docteur t'annonce, que tu n'pourra plus être mère
C'est bien plus qu'une entorse, tu commence à pâlir
T'as beau y mettre toutes tes forces, tes jambes refusent de t'obéir
Et tu t'demande pourquoi, ça pend encore sous ton plexus
T'as perdu une partie d'toi, mais tu y gagnera bien plus
Il y a le bruit des machines qui rythment ces heures éternelles
Moi j't'écris ces quelques rimes sur le même BPM
Tu trouveras le temps long, pendant plus d'trois ans alitée
Alors tu peints tes émotions, pour fuir cette réalité
Ici partout approuvé, il y aura des joies, des tristes pertes
Mais pour un jour se retrouver, on doit apprendre à se perdre
Je me sens comme grain de sable dans ton désert d'humanité
Quand parfois je me plains et pleure pour quelques vanités
Je t'ouvre au monde comme un livre, et te referme sans nœud coulant
Doucement tu réapprends à vivre, dans ton fauteuil roulant
Tu milites pour le droit des femmes et beaucoup admirent ton histoire
Jusqu'à l'international, Muniba tu incarnes l'espoir
Tu prends la vie à revers et tu optes pour l'adoption
Finalement tu sera mère car tu adoptes un p'tit garçon
Il te regarde sans cesse quand tu l'as sur tes genoux
Car pour lui tu es princesse dans ton carrosse à deux roues
Parfois la vie est un crève cœur
C'qui nous tue pas nous rends plus forts
Si c'n'est pas encore ton heure, ne meurs pas avant ta mort
[Refrain]
On a sûrement plusieurs vies
Mais dans celle-ci j'te rend hommage
Avec le cœur, avec la pluie
Quand tu dansais sous l'orage
Que reste t'il après l'naufrage?
Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page
Et ceux qui réécrivent le livre
On a sûrement plusieurs vies
Mais dans celle-ci j'te rend hommage
Avec le cœur, avec la pluie
Quand tu dansais sous l'orage
Que reste t'il après l'naufrage?
Ton courage, ta rage de vivre
Il y a ceux qui tournent la page
Et ceux qui réécrivent le livre