Euphonik
Les lucioles
[Couplet 1]
Tu gardes en toi tes coups de colère, t'es le tonnerre le plus triste
C'est fou t'as l'air solaire mais t'es polaire ma belle éclipse
Y aura personne pour te secourir quand ton cœur se fera glaçon
Parfois, tu penseras à mourir mais y a jamais de meilleure façon
J'ai déjà fait le tour de la question, tes lésions t'en es la somme
Fuir n'est pas dans ta vision mais c'est la seule option qu'on te donnе
Et plus tu touches le fond plus t'as l'impression quе t'es taré
Si en toi ça ne tourne pas rond c'est que la planète doit être carrée
T'as toujours cette boule au ventre, ils disent que ça ne va pas durer
L'amour meurt en novembre, les gens se mentent pour se rassurer
Défigurés, ils déambulent sous leur ciel faussement azuré
Et toi t'es comme un funambule au crépuscule démesuré
T'es là, tu n'as pas demandé à naître sur une planète en surpopulation
Allez vous faire mettre, ça fera de nouvelles générations
Tu penses trop depuis gamin t'es comme un chien à trois têtes
Le jour où tu n'auras plus rien, tu pourras commencer à être
Mais d'façon t'as jamais le time, tu batailles sans t'arrêter
Et t'as beau faire de la maille, t'es dans le mal à t'endetter
Ils sont dehors les vrais voleurs, tes rêves sont mangés par des porcs
L'argent fait pas le bonheur mais ont leur cul sur la commode en or

[Pont]
L'amour ça coute un drap toi tu m'a dis c'est un drame
Ce foutu monde est ingrat mais bientôt il s'éteindra
Entre le monde et toi y a trop d'étoiles donc un fossé
Dans la foule sentimentale, t'avances comme un désossé
La nuit t'as plus sommeil, vu que tes démons parlent ensemble
Le jour, tu regardes le soleil en espérant qu'il parte en cendres
Et du haut de ta falaise t'es pas à l'aise avec les gens
Y a toujours ce malaise mais t'es balaise pour faire semblant
[Couplet 2]
Tu parles très peu de toi mais t'as tout un tas de blessures
T'es pas trop dans le débat mais ça tu te débats, c'est sûr
Tu ne crois plus en grand chose ouais au mieux ça te fait gol-ri
Quand certains agitent leur prose à en vomir un tas de conneries
Ta vie sur les réseaux, c'est juste un os pour les chiens maigres
L'humain perd la raison et l'oiseau bleu se prend pour un aigle
Ils disent que tu vois tout en noir, c'est juste qu'en toi le doute s'immisce
Car tu lis dans les regards que tu vaux quoi, à peine un 6
Tes proches te crachent de la pitié ça fait longtemps que t'as plus confiance
C'est ni de l'amour ni de l'amitié mais seulement de la bonne conscience
Qu'ils se la mettent au cul leur empathie à deux balles
Toi, tu vomis les faux-culs comme un doigt près des amygdales
T'es au milieu de nulle part entre l'ombre et la nuit
Il y a cette voix dans ton placard qui fait toujours autant de bruit
T'es comme une rose parmi les ronces, tu t'enfonces dans l'oubli
Plus tu cherches des réponses plus les questions se multiplient
Moi je voulais plus de lumière, de l'or en pluie pour te couver
La mort, une cavalière qui finira par nous trouver
De mon tombeau jaillira des lucioles pour t'éclairer
En espérant qu'elles passeront là où j'aurais voulu t'aimer