[Couplet 1 : Anton Serra]
Mon petit corps s'est perdu entre Arte 7 et Shameless saison 6
Dans ma tête, ça tourne pas rond ; sur mes genoux, y'a une chaise assise
J'suis rond, ouais, mais j'suis qu'en semelle sur la A7
J'me fais contrôle dans chaque rêve pour un délit d'pas d'sieste
J'ai cassé la cassette est décédé le CD
J'ai sorti cette fichue crampe de la cave pour fouetter du vinyl
Le merchandising, c'est pénible, faire de l'argent sur un Homme
J'prendrais vraiment la tasse si vous collez ma face sur un mug
Décalquez vos tatouages de tapettes sur un thug
C'est le monde à l'envers, même les pin's vous collectionnent
Les rappeurs pleurent pour un rhume et ils en bavent de la morve
Sniffent la ligne de leur vie, consument la douce de leur mort
La faucheuse tousse à leur porte, plus rien n'm'étonne
Face aux anomalies, vu qu'Amanda Lear c'est l'amant d'Dali
Bali-bali-bali-balo, ça joue les tonitruants
Mais une mentalité fondamentalement Tony menthe à l'eau
Non mais allô, t'es rappeur, t'es pas noir, t'as des pulls de montagnard
Puis y'a pas d'pute à poil devant ton poêle à bois
Allez abois, la caravane passe tirée par deux chevaux
Tu manges pas d'ce pain-là, vu qu't'as les crocs, mange tes morts, gadjo
[Couplet 2 : Robse]
Chauffe ta cuillère ou tire une bonne mine pour un con
En gros, soit tu portes tes couilles, soit tu vas dormir sous un pont
Terrestre, les deux pieds sur Terre ; du contenu, parlons
J'déteste les beaux-parleurs, j'suis soutenu par Lyon
C'est mes fractales et mes échos, on n'a pas l'même passé
Big up à toi, si tu m'écoutes, c'est qu't'as l'oreille cassée
C'est plus du rap mais du social, ferme ta chatte béante
C'est dans la cave, j'écris des pages avec une une batte géante
Histoire d'échelle, on lève les yeux, on s'demande vers où
Eux, ils s'croient protégés, ils savent même pas poser un verrou
T'as qu'à commencer par la Terre et pas l'ordinateur
Regarde comment c'est beau, la mer et les petits bateaux
Bah oui, attends, j'veux voir ton corps sous l'parasol, heureux
J'me demande pourquoi, au fond d'mon cœur, il pousse un saule pleureur
Là, t'sais plus où t'es, c'est du chamanisme
Mais j'vais pas douter, mange la bouteille si tu touches à la mise
Et puis j'ai trop d'honneur, j'veux retrouver l'époque
Où ça sortait des sécateurs en or pour découper les prod'
Toujours pas d'temps à perdre, vu l'argent qu'j'mets chez l'Paki'
Allez, viens, j'te paye un thé, arrête de t'prendre pour j'sais pas qui
[Couplet 3 : Eddy Woogy]
Bllll-bll-bll, la balle déballe à Pôle Em-
-ploi, j'crois qu'j'trouve le temps un peu long
Pendant qu'tu rouilles sur Insta', j'crois qu'j'prends du galon
J'cours après mon destin comme un amoureux du ballon
Bllll-bll-bll, bats les couilles de c'qui s'dit
J'fais l'amour en Wi-Fi, mi-breton mi-[?]
J'en peux plus d'ce rap de mouille mi-swagué mi-miskine
Tu peux m'trouver en marquant "haine" en face de "zboub" sur Wiki
Boom, victime ; Macbook dans la piscine
Coup d'pression du désert, tu fais moins l'malin qu'sur Deezer
Han, j'vois c'te mouille, j'le prends, j'le mets dans l'eau, j'l'étrangle
J'lui fais l'coup du grand bleu, du grand bleu
Han, j'vois c'te mouille, j'le prends, j'le mets dans l'eau, j'l'étrangle
J'lui fais l'coup du grand bleu, du grand bleu
[Couplet 4 : Lucio Bukowski]
À votre image, vos génies n'en ont aucun cohérent
Ça vole bas, ça monte vite et ça chutera #Goéland
Le game français, c'est qu'des Mac d'occas' sans garantie
Y'a dix ans, j't'ai dit que j'percerai pas et je n't'ai pas menti
J'origamise les prod', les transforme en quelque chose de plus
Pendant que l'auditeur transforme son jus en quelque chose de russe
Venu d'ce crew qu'a fait le tour du rap en dix virages
Sans nous, Lyon, ce serait une scène ouverte à Prypiat
J'n'ai toujours pas de clip vendeur
Les têtes d'affiche retirent leur culotte, le visage plein d'candeur
Le grand public aime s'encanailler de mythes de rue
Ça leur rappelle le quartier qu'ils n'ont jamais connu
Seul dans mon royaume mais chaque couplet est cadastré
Mon dossier d'presse fera toujours débander les médias spé'
Leurs commentaires ne donnent rien d'bon, comme du mauvais sperme
Dix ans qu'on ferme des culs, comme une usine d'anus artificiels