[Paroles de "L’époque, ses fruits"]
[Intro : Vîrus]
C'est l'histoire d'un arbre qu'a été coupé
D'une feuille de papier, j'suis parvenu à faire un voilier
J'avoue, j'galérais, j'avoue, j'galérais, j'avoue
D'une feuille de papier, j'suis parvenu à faire un voilier
J'avoue, j'galérais, j'avoue, j'galérais, j'avoue
[Couplet 1 : Vîrus]
J'étais même pas payé, voyez, j'ai l'art de voyager léger
De large en large, pourquoi toujours vouloir vous protéger ?
Prions pour être stérile, tu veux savoir quel effet ça fait
D'être un gosse raté au destin ghostwrité ?
Qu'ensuite, on t'dise : "Faut qu't'atterrisses, t'es puéril"
Vieux, j'ai testé leur prison, c'est pas terrible
L'époque a ses raisons, paraît-il
C'est nous qu'on paye, qui dit mieux ?
[Pont : Vîrus & Lucio Bukowski]
C'est nous qu'on paye, qui dit mieux ?
C'est nous qu'on paye, qui dit mieux ?
C'est nous qu'on paye, qui dit mieux ?
C'est nous qu'on paye
[Couplet 2 : Lucio Bukowski]
Les Trente Glorieuses se sont gavées puis nous ont chiés durant les trente suivantes
Personne ne fait la fête, tous boivent beaucoup pour rire, c'est différent
Deux doigts dans la chatte et la beauté changera de style de vie
Deux doigts dans la gorge, l'Histoire nous gerbe dans des villes de bruit
Où la fureur rend nos silences nocifs
Plus besoin d'hameçon depuis qu'les princes nous pêchent à l'explosif
J'ai dans le crâne quelque chose de mieux qu'leurs têtes livides
Préfère être un primitif mourant qu'une putain d'bête civique
Il n's'agit plus de liberté mais de piétiner des gens pour de la pâte à tartiner
Vous comprenez, ça d'vient voyant, les cafards s'marrent tout bas
Ils ont lu le testament et savent que tout leur reviendra
Au premier fils de pute encravaté, ils donneront leur confiance
Et ils le f'ront quand il dira : "Signe en bas avec ton sang"
L'esprit critique a le HIV
La bêtise se diffuse comme traînée d'foutre dans un bordel helvète
J'pense qu'on mérite l'effondrement
Et y a qu'nous qu'ça fait flipper, pour le reste, ce sera un soulagement
Rien n'rachète la destruction
Pas besoin de lire du Conan Doyle pour en tirer des déductions
Connard, fais l'plein, demain, c'est pénurie
Tu feras cent bornes de plus avant d'piger qu'l'issue est tellurique
A voté, s'est fait baiser
La démocratie n'jouit pas, l'État s'est déjà retiré
[Couplet 3 : Vîrus]
À la mèche rebelle, ils sauront dire : "Bon, maintenant, tu t'assieds"
Qu'il puisse potasser sur son potentiel putassier
Quel prétentieux ! Vouloir patienter en dehors d'cette queue
J'carbure à l'essentiel, hommage à ceux
Qui seront sûrs d'eux aucune semaine sur deux
J'fais l'enfant, tu t'en occupes, pas dupe mais du-per sans mes repères, excuse du peu
J'me vexe plus quand on m'traite de fils de pute
J'sais qu'y a pire que moi, endiablé, j'vais baiser l'but
J'me l'suis promis, jamais d'ma vie j'aurais dû croiser un cro-mi
J'crois qu'il est trottoir, d'où l'oeuvre d'art qu'j'fais d'un vomi
Sur les pompes d'un haut placé, qui dit mieux ?
Qui dit mieux ? Qui dit mieux ? Qui paiera les pots cassés ?