[Couplet 1 - Lucio Bukowski]

(Yo, yo)
J'traine ma carcasse dans cette chambre froid qu'est ma putain d'époque
Ils ont les chlass et les crocs, ils en veulent à mes côtes
Je tourne le dos aux illusions qu'ils nous ont peaufinés
Le monde moderne t'attire dans ses faux filets
Yo, j'ai un hachoir pris dans les cordes vocales
Et j'finirai pas dans vos morgues d'occases
Ne cherche pas d'réponses dans leurs regards vu que
Y'a qu'chez l'boucher qu'on trouve d'la cervelle et du cœur...
Étrangement l'goût du sang m'dérange de moins en moins
L'envie d'trancher dans l'bétail m'démange de mois en mois
Pas d'gentils agneaux dans mon animalerie
J'connais un bon p'tit boucher de chez Shinigamie
Les rues n'mènent qu'à des abattoirs high-tech
J'ai toujours faim d'vie, même en période de vache maigre
Ne la vois pas comme un bout d'viande ou une fille de joie
Hugo Bukowski-Phalo: que des morceaux de choix

[Couplet 2 - Hugo Délire]

(HD, Lucio Bukowski, Phalo Pantoja, tu connais les bails...)
Ma boucherie vient d'ouvrir: oublie les fast-foods, les bars louches où ont n'te servira qu'des bout d'tripes bien pourries
Avec un sourire, j'viens vous dire: "Salut !"
Que leur sale viande est putréfiée, et puis chez moi l'attente est justifiée, les journées bien fournies
Eux n'ont limite pas d'hygiène, j'veux pas qu'on finissent par s'y faire
De grâce, qu'la visite sanitaire se fasse
Yo, laissez taffer les vrais artisans
Pas besoin d'nous salir le taf' est assez salissant
Car sur mon palier; y'a du sang, et sur mes sapes; y'a du sang, sur mes cahiers; y'a du sang, même sur mon sale nez; y'a du sang
Yo, j'découpe, je sectionne, je tranche les couilles, le sternum, le ventre
XXX entre mes doigts d'fée
La viande devient tendre et parfaite, j'aime ce job, j'le kiff quand j'vais taffer
J'ai assez parlé, encore des blocs à détailler car j'fourni les rab des XXX jusqu'au plus grandes tables étoilées