[Couplet 1 : Eddy Woogy]
Assis pare-terre, sur les galets, un-deux-trois-quatre ricochets
Plus j'me demande s'il le fallait, moins j'vois l'bonheur s'rapprocher
J'vais pas trop penser, mais j'vais faire ça propre, comme on taille une haie
L'énergie, ça va, ça vient, faut juste profiter quand y'en a, j'te parle comme si tu savais pas
Y'a pas qu'des vipères sous les cailloux, tu vas t'faire sucer par des vampires
J'ai rarement connu plus accueillant, ça prend la tournure du lait caillé
J'te conseille d'jouer au faux débile, d'esquiver tout c'qui fait des bulles
Regarde ton reflet au fond du bol, et puis tant pis pour la fin du bal
Si tu veux savoir, j'crois qu'j'me suis décelé, j'faisais des cabanes avant d'faire des slows
J'ai jamais été un donneur de leçons, mais j'vois toutes les couleurs, même la tête dans l'seau
Non, j'vais pas m'mettre dans la peau d'un autre, dix ans qu'tu l'fais mais t'as pas d'amis
Dis-le tout d'suite si t'as peur d'aimer, moi, j'ai esquivé l'épidémie
Tu t'sens visé ou t'es mal en point ? Tu sais même pas où t'as mis les pieds
Moi, j'sais même pas où j'ai mis l'épée et, l'plus souvent, j'suis mal habillé
J'aspire à des trucs bien plus puissants qu'ça, j'me perds dans des trucs un peu plus sexy
J'entends tous les cœurs du monde pisser l'sang, j'ai vraiment aucune raison d'baisser l'son
J'rêve de l'amour comme tu rêves de la guerre, vide la daronne, ils ont tous mal au derche
Ça décompresse dans des soirées bizarres, mais t'es plus le même homme deux jours après la perche
J'en attends plus, j'attends le bus, j'attends les miracles
Y'a qu'déguiser qu'j'ai joué au pirate, qu'à une beauté qu'j'sais montrer mes faiblesses
Oui, madame, j't'aime mais j'ai plein d'plans qui ratent, j'connais pas l'texte, j'connais pas ma tirade
J'pourrais m'rappeler si tu m'remontres tes fesses, si tu m'laisses pas dehors avec le blizzard
Il est plein aux as, j'suis plein d'maladresses, et t'as jamais dit non pour un bon plan à six
Merde, j'essayais seulement d'être un mec bien, tu partages bien plus facilement qu'moi
[Couplet 2 : Lucio Bukowski]
Assis pare-terre, sur les galets, cinq-six-sept-huit ricochets
Leurs chars d'assaut sont mal garés, le prix de nos vies si peu cher
J'vomis mon stress sur des sons dark ; petit, j'dessinais sur des troncs d'arbre
Depuis, l'amour pratique bondage ; dans c'film d'enculés, je suis l'bon gars
À la recherche du phonème rare ; comme les putains, je me promène tard
Dépanne un ange d'un billet d'vingt, dois raquer loyer et godets d'vin
Les Dieux sont dead sans bande annonce, la mort se déplace en tro-mé
Tenue ringarde et bandana, j'enfile une cape, viens vous sauver
J'suis tout c'qu'ils sont pas et n'seront jamais, même mes démons sont découragés
J'suis l'boss de mon [?] comme Sélassié ; les gens m'appellent moins, je les ai lassés
Pas grave, j'suis du whisky d'première [?], du James Brown et du Hazel Wood
Bois le poison jusqu'à la dernière goutte, brise ce verre Ikea, Mazel Tov !
J'vis dans une seule pièce pas chère, l'exotisme à portée d'bourse
Pas d'manière, on baise pare-terre, heureux comme on l'serait tous
Mes artifices éclairent les murs, j'suis l'plus libre des esclaves
Mes sacrifices égayent vos vues, mais qui viendra lire l'épitaphe ?
Insalubre et rare, j'me branle du Crillon ; seule la solitude me porte en triomphe
Si la scène est large, m'accorde en criant ; comme la bombe H, je crève en brillant
Insalubre et rare, j'me branle du Crillon ; seule la solitude me porte en triomphe
Si la scène est large, m'accorde en criant ; comme la bombe H, je crève en brillant
La messe est dite en langue verte ; j'ai débuté c'titre y'a trente berges
J'me suis perdu sur une ligne droite ; l'insecte agonise sur une vitre froide
Paraît qu'ils ont tous des vies d'fous ; autour des cadavres, il y a vite foule
Je reste camouflé comme le Bigfoot, eux laisseront leurs jambes dans des nids d'poule