Lucio Bukowski
Ailier fort
[Paroles de "Ailier fort"]
[Couplet unique]
Une décennie s'est caroublée, casse-bélier, j'n'ai pas bougé
Noirceur octosyllabisée, écoute L-Y à Gizeh
Veulent gloire et se font enfiler, j'traverse zone et grimpe au filet
Ouvert sur monde comme le Pirée, dans les hauteurs comme le Tibet
Entre deux eaux comme le Pirée, entre deux feux comme le silex
Yeah, j'm'éclaire sans prier, j'm'éclaire sans briller
Le paysage défile, le bus est vide
J'avale cognac et rote un texte loin des contrats d'ces putes et fils
Pur et vif, toujours là, Lulu Bubu vend leurs doses
J'mets du s-sen dans leur cause, j'mets du relief dans leur creuse
Inévitable comme dernier jour, pénètre raquette comme ailier fort
Carmelo dans c'damné four, avec un mic et sans effort
J'plane au-dessus même sans éloge, sans signature et dans les loges
J'reste focus et loin des codes, silencieux, mains dans les poches
Je n'parle pas la langue du nombre, crée la mienne dans l'angle mort
Regarde la prod' dans l'blanc de l'onde, le réveil de la force dans l'encre d'or
Eh, eh, les perles, c'est des jours qui s'enfilent
Eh-eh, eh-eh, les pertes, c'est des rêves qui s'empilent
J'accumule énergie dans mes paumes et flotte dans l'air
Ailleurs depuis le début, rien à voir avec leur gamberge
J'viens d'cette ville où les rappeurs n'ont pas de dompteur dominant
Pélo, toujours à la zob, loin d'Paname sans connivence
J'viens d'cette ville où les rappeurs n'ont pas de dompteur dominant
Pélo, toujours à la zob, loin d'Paname sans connivence (eh)
J'ai c'qu'il faut dans la tête, ça fait voyager léger
J'ai c'qu'il faut dans la caisse, petits sachets d'couplets léchés
Tu joues la caillera sûre, en vrai, t'as l'air égaré
Tu roules en berline noire, frère, on va s'noyer pareil
Les aurores sont des gyrophares cosmiques, on vide nos poches
Sur le goudron d'une ville hostile, nos âmes subissent la biopsie
Bien ou quoi ? C'est l'heure d'leur putain d'variété
N'applaudissent plus à vingt heures, s'rappellent même plus qu'ils le faisaient