[Paroles de "Jusqu'à tard dans la nuit" ft. Anton Serra]
[Couplet 1 : Lucio Bukowski]
J'préfère la lumière aux banquises de leurs regards
Chacun ses pertes, des fractures sur les dos d'âne
J'accélère plus, vois la vitesse autrement
Élargis ma sphère, ouais, comme l'Empire ottoman
Toujours apprendre puis remonter le filet
Ne plus attendre, bulletin d'vote sous le gibet
Reste en mouvement, pas immortel comme Ciro
Pas de bras long mais j'vois haute comme le gibbon
Rêve anthropique que le jour vient déchirer
L'enfant s'efface, c'est la fin de l'empyrée
On oublie la beauté, s'fourvoie dans la poussière
Plus que l'averse dans la gouttière
Égouts bondés de songes inassouvis
Que les rats font passer pour des trous de souris
Grosse cylindrée pour conserver le rythme
Ils remplissent leur gloire par des poignées de vide
[Refrain : Lucio Bukowski]
Ciels successifs ne font rien à l'affaire
Personne n'lève le doigt, la vie manque à l'appel
Pas d'application pour trouver l'équilibre
Un peu de gin dans un verre de quinine
Ciels successifs ne font rien à l'affaire
Personne n'lève le doigt, la vie manque à l'appel
Pas d'application pour trouver l'équilibre
Un peu de gin dans un verre de quinine
[Couplet 2 : Lucio Bukowski]
J'm'éloigne plus des choses essentielles, je me régénère
Pépins du péché originel
Remplis les vides qu'ils ont laissés par vanité
Mise à l'index et majeur pour mondanités
C'est qu'des poèmes et j'ai plus d'souci d'égo
Petit dans la vie, ouais, mon frère, j'trouve ça réglo
J'baigne dans l'réel et mate moins dans le rétro
Rester quidam loin d'leurs héros de réseaux
Chemins prolifèrent dans le temps que l'on n'aura pas
Assembler les pièces de ce grand Kapla
J'fais de mon mieux malgré l'aura pâle
Malgré les coups de ce lent kata
Parer les coups de ce grand data
Anthony Braxton n'joue pas d'lambada
Créer son langage, c'est la grande bataille
Plus proche de Clouscard que de Bambaataa
[Couplet 3 : Anton Serra]
J'ai dit à mes vampires de m'laisser tranquille, servez-moi un grand kir
Et un cul sec, j'enquille, je resterai gentil dans un champ de jonquilles
Framboises et chantilly, y'a d'la terre sous la Tim', je suis loin de Paris
Et du parc Parilly, je me sens invincible, il m'manque plus que la team
Mais, quand j'y repense, c'est mieux, adieu, mon ami
Même si ça m'émeut, je suis bien plus heureux aux abords des abords des abords de la ville
J'te l'donne en mille : j'resterai avec la même petite
Je tâcherai d'réaliser mon vœu le plus cher : dans vingt ans, je baiserai ma milf
Vailly s'éveille, Paris, c'est dead, j'préfère fumer d'la CBD
Au beau milieu des cébettes, c'est bête ; la campagne, ça marche mieux que l'Advil
J'suis tombé bien dedans tout petit comme Obé', j'ai bouffé du chemin escarpé
Attrapé à mains nues des scorpions et j'ai vu des choses rares, des kébabs sauce algé' Nutri-score B
Santé, mon ami, j'vais devenir Amish, on s'rejoint à mi-ch'
On s'trouvera une niche où dormir, où traîner jusqu'à tard dans la nuit
On parlera des buildings qu'ont poussé et du quotient intellectuel de la jeunesse
Du cinoche de Jeunet, brioche au déjeuner, les deux pieds dans la vieillesse, à la cueillette des bolets
Varice aux mollets, on ira se pinter la tête de bar en bar
Épaulés de Germaine et Paulette dans un bon vieux C15 esquinté de part en part
Adieu, mon ami, je t'ai écrit cette lettre sans aucun point final
P.S. : salue la mif', j'en suis sûr qu'on se retrouvera au pinacle
[Outro : Anton Serra]
Adieu, mon ami, adieu, mon ami, adieu, mon ami