Lucio Bukowski
Sacs d’oranges
[Paroles de "Sacs d'oranges" ft. Eden Dillinger]
[Refrain : Lucio Bukowski]
Sorti de la matrice avec des pinces d'acier
J'suis rentré dans le monde comme un prince gracié
J'vais pas l'refaire, il est syphilitique et plein d'insignes
Il plonge lui-même ses gosses dans des bains d'acide, eh
Sorti de la matrice avec des pinces d'acier
J'suis rentré dans le monde comme un prince gracié
J'vais pas l'refaire, il est syphilitique et plein d'insignes
Il plonge lui-même ses gosses dans des bains d'acide
[Couplet 1 : Lucio Bukowski]
Y'a des orages, plein d'archanges, des traces de doigts sur le cou de Dieu
Des sacs d'oranges devant nos geôles, j'ouvre ma fenêtre sur des gouffres bleus
Sur des hiérarchies médiocres, sur des cheminées qui fument
Le monde n'a plus qu'des idées brunes, les articulations qui s'usent
Les pipelines sont des cathéters, transportent le sang des nébuleuses
L'univers n'est pas marxiste, il ne rend pas les bénéfices
Plus d'utopie dans ce patelin, deux salopes impétueuses
Qui comptent les liasses en attendant le retour de Némésis
J'aligne des mots pour m'en rappeler et puis pour rompre les ellipses
Les révolutions s'accumulent dans les tiroirs des élites
Le calme demeure atavique, quatre-vingt-neuf, soixante-huit
Ils ne veulent pas vraiment savoir ce qu'il y a sous les élytres
Les mains prennent et ne rendent plus, ils ont du lithium sous les côtes
Rester solaire sous la grande cuve, j'traîne un grand-duc sur l'épaule
Les coups de Bartok dans l'élan pur, le ciel est bas comme toit de tôle
J'aimerais pouvoir rendre au centuple c'que la vie donne sans dépôt
[Couplet 2 : Eden Dillinger]
Chaque jour, tranche une tête de l'hydre, elle repousse quand j'veux faire le vide
Entre mes mains, le verre se brise, c'est tout seul que j'traverse le blizzard
Il faut qu'on s'aide plus souvent car y'a d'la place sous nos parapluies
Gratte le papier peint de leur paradis, y'a trop d'nitrate dans la fontaine de Jouvence
Bienvenue sur Terre, pas en sûreté pour un billet d'dix
Y'a des traces de piqûres sur les bras de Morphée, et certains doigts de fée manient l'pied d'biche
J'ai les yeux en face des trous, ceux du canon scié
C'est atroce, on finit l'cœur atrophié, à trop s'fier