Léo Ferré
L’amour
Quand y a la mer et puis les chevaux
Qui font des tours comme au ciné
Mais qu' dans tes bras, c'est bien plus beau
Quand y a la mer et puis les chevaux

Quand la raison n'a plus raison
Et qu' nos yeux jouent à s' renverser
Et qu'on n' sait plus qui est l' patron
Quand la raison n'a plus raison

Quand on raterait la fin du monde
Et qu'on vendrait l'éternité
Pour cette éternelle seconde
Quand on raterait la fin du monde

Quand le diable nous voit pâlir
Quand y a plus moyen d' dessiner
La fleur d'amour qui va s'ouvrir
Quand le diable nous voit pâlir

Quand la machine a démarré
Quand on n' sait plus bien où l'on est
Et qu'on attend c' qui va s' passer

Je t'aime