[Paroles de "La Preuve par 3"]
[Intro 1]
"- Allez Gégé ! Allez Gégé !
- Eh, eh, eh, stop ! Les gars ! Eh ! Bon ok, ok, vous avez gagné. Vous avez gagné ! Hé, hé : la différence entre un bougnoul et un bamboula ?
- Bah je sais pas, moi...
- Bah y en a pas ! Sauf que, l'bougnoul, il monte pas aux arbres ! Hahahaha !"
"- Mais oui, je suis noir. Mais je suis pas africain, je suis antillais des Antilles ! Pa fè mwen chié..."
"- Je pense qu'il faut laisser notre France à nos Français."
"- Eh, eh, eh, eh, tu rappes, toi ?
- Oui, j'rappe un petit peu, oui...
- Mais depuis quand il rappe, le Jean-Michel ? Depuis quand ?"
"- Non, non, non. Je n'dis pas qu'les gens de couleur sont différents. Je dis simplement que leur culture est totalement dépassée."
"- Les étrangers, moi, ils m'dérangent pas, hanhanhan... du moment qu'ils restent chez eux, hahahaha !"
"- Yeah, wesh, khoya, khoya... Wesh, j'ai vu la sœur à Fahrid, la vie d'ma mère, elle traînait avec un re-Noi, mec !
- Jure la vie d'ta mère ? Putain !"
[Intro 2 : Sly the Mic Buddah]
Mes cocos, en vous, je vois mon caca et Giant Coocoo
J'aime pas trop ces habits mais, sur vous, ça va
Une odeur de cul, ça cocotte, mon majeur vous fait coucou
L'affiche si je devais m'habiller comme ça
Vous sortez de votre cocon, une invasion à la Cocoon
La rap dance : bizarre, mais vous avez ça dans la peau
Le pire, c'est que vous êtes kiffés par mes blanches coucounes
Le sport, la chanson : vous êtes forts en tout, c'en est trop
[Couplet 1 : Sir Samuel]
Plus d'quatre cents ans d'esclavage, ça n'leur suffit pas ? Et l'résultat ?
À l'aube du nouveau millénaire et encore le même climat
La violence n'est plus physique, elle est morale et de surcroît
De jour en jour, elle accroît, le peuple noir en est la proie
Vous n'êtes supérieurs en quoi qu'ce soit
Si oui, en quoi ? J'crois qu'vos esprits sont trop étroits
Car nous sommes quasiment similaires et en perpétuelle guerre
Cela à cause d'une différence d'épiderme
[Refrain : Sir Samuel]
Il y a de quoi s'faire du souci quant au devenir
De l'Homme sur la planète, à commencer par c'pays
Dans lequel je vis où l'on cultive la différence
Laissant l'unité dans l'oubli
Il y a de quoi s'faire du souci quant au devenir
De l'Homme sur la planète, à commencer par c'pays
Dans lequel je vis où l'on cultive la différence
Laissant l'unité dans l'oubli
[Couplet 2 : Vicelow]
Pourquoi être l'inspecteur Maigret pour savoir qui me vole
Qui m'agresse ? Ce sont toujours ces Maghrébins
L'économie de la France est maigre ? Eh beh, c'est de la faute de ces bougnouls
Cet été, au camping, j'ai mis le grappin sur un d'ces oufs qu'allait prendre mon grille-pain
On est barges, hein ? On en héberge un
Et c'est toute une famille qui se ramène avec des - "bêêh" - moutons qu'ils égorgent
Un matin, je voudrais me lever
Sans qu'il y ait tous ces boutons, histoire d'être seul ici
C'est pour cela que je sollicite le National Front
Pour nettoyer c'que salissent ces hystériques qui n'ont pas mon teint
Bleu-blanc-rouge, moi, de mon temps, de mon temps
Y avait moins d'Cheb Khaled et beaucoup plus d'Yves Montand
[Couplet 3 : LeeroY Kesiah]
Alors, toi, t'es con, puis t'es laid, comme eux, ceux qui aiment pas les bicots, butez-les
Tous, plus qu'illico, foutez-les par terre puis, tous, piétinez-les
T'façon, l'raciste, c'est le gars borné qui aime pas Rachid
Ça joue l'fasciste mais, crois-moi, dans le fond, ça kiffe l'huile d'arachide
Et j'parie qu'à la récré, c'était la même, à l'époque, de l'hiver à l'été
La même : t'alertais le maître pour t'plaindre sans cesse de Kamel
Maintenant, t'apprécies Khaled mais, quand on t'tape, tu scandes : "À l'aide"
Désolé, mais j'ai du mal à croire qu'en fait, Aïcha, tu la trouvais pas laide
On sent l'malaise, dès qu't'ouvres la bouche, y a qu'des conneries, des foutaises
Jette-toi d'une falaise car, quand t'es là, j'suis mal à l'aise
C'est simple : tu n'peux pas avoir le beur, l'argent du beur
La beurette, sa bonne humeur et, en plus, qu'on t'accueille avec un sourire balaise
[Refrain : Sir Samuel]
Il y a de quoi s'faire du souci quant au devenir
De l'Homme sur la planète, à commencer par c'pays
Dans lequel je vis où l'on cultive la différence
Laissant l'unité dans l'oubli
Il y a de quoi s'faire du souci quant au devenir
De l'Homme sur la planète, à commencer par c'pays
Dans lequel je vis où l'on cultive la différence
Laissant l'unité dans l'oubli
[Couplet 4 : Specta]
Les problèmes raciaux sont si denses que mon esprit
Suit un mauvais chemin et font que je suis raciste
Alors je n'aime ni toi, ni tes femmes, ni tes gosses, gars
Ni que tu me kiffes, ni que tu kiffes mon Beretta
Vu ? T'as vu comment tu pues ?
Quand tu cavales derrière-moi, t'as vu comment tu sues ?
Mille Et Une Nuits : dans mes ves-ca
N'y pense pas car, tu sais, chez moi, ils pensent tous comme ça
Fait mal, un coup de pied dans la figure
J'en sais quelque chose : dans la police, ils assurent
Pour moi, les Blancs sont tous mauvais
Et c'est toujours les mêmes qui paient
[Couplet 5 : Feniksi]
Réaction hostile quand je tends la main
Je n'comprends pas, j'retenterai demain
J'suis qu'un babtou : sur ma peau, ça gaze, tout part en baffes, tout
Les maux, vices, fléaux : sur moi, tout y passe, tout
Si je respecte un minimum ma race
Ça t'agresse, j'prends le risque que tu m'terrasses
Quand je respecte un maximum ta race
Tu m'agresses, il ne me reste même plus de race
Que veux-tu qu'je fasse ? T'aimerais bien que j'efface tout
Comme par tour de magie, t'imagines changer tout
Du tout au tout, tout autour de toi, moi sans atout
Mais (mais) t'auras pris la place du sale babtou
[Refrain : Sir Samuel]
Il y a de quoi s'faire du souci quant au devenir
De l'Homme sur la planète, à commencer par c'pays
Dans lequel je vis où l'on cultive la différence
Laissant l'unité dans l'oubli
Il y a de quoi s'faire du souci quant au devenir
De l'Homme sur la planète, à commencer par c'pays
Dans lequel je vis où l'on cultive la différence
Laissant l'unité dans l'oubli
[Outro]