A l'interieur de mon corps, 30 secondes passent comme un siècle
Emprisonné dans mes chaires nécrosées
Conscient depuis ma mort
Paralysé et gelé dans cette prison matérielle
Je projette des spectres diaboliques avec lucidité
Des architectures démoniaques, enveloppé
Dans une une noirceur si profonde que mon esprit ne peut la mesurer
Cette violente pression me fait suffoquer
Et ça continue à jamais, Est ce que c'est des hallucinations électromagnétiques
La vie après la mort ou quelque chose que j'ai crée
Abandonné et rejeté dans une torpeur
La sensation d'impuissance se mélange avec une froide illumination : je n'existe plus
Une tombe dans une tombe
C'était la première fois que je priais, personne
Pour me dire que je ne devais pas flipper
Dans une chute profonde et sans fin, encore et toujours immobile
Dans ce voyage infini
Submergé par ma crasse, ni les anges ni la faucheuse et ses fantômes ne sont la
Juste une cavité pour mieux m’imprégner de ma culpabilité
Dans ma dépravation, les fleurs
Au dessus de moi se couchent pour mieux se moquer
Pour penser que nous dépensons nos vies
Convaincus de comprendre l'agonie
Une voix familière dit :"Il repose enfin en paix"
Et fracasse le silence pour me rappeler que je suis décédé
J'ai essayé de répondre mais les morts ne peuvent pas parler
La plus grande prison du monde, est six pieds sous terre