[Couplet 1]
Un soir de novembre venu au monde en treillis
Le monde est à moi, la rue c'est entrée libre
Pas venu vous faire chialer chacun à son destin
Des pâtes à l'eau dans l'estomac la haine dans l'intestin
Ma mère est pauvre la richesse est dans son cœur
Des barreaux à nos fenêtres l'impression d'être chez les keufs
Putain faut qu'on déménage ici la daronne a l'air triste
Le daron parle pas, ancien voyou reconverti
Jalousie grandissante j'ai pas les baskets à la mode
Je vends des billes t'inquiètes, 10 ans plus tard je vendrai de la drogue
Immigré dur de trouver du taf sans diplôme
À 4 dans un 20 mètres carrés normal que les parents divorcent
Bienvenue en Île-de-France y'a ni le soleil ni la mer
Tout le monde traîne avec tout le monde parce que tout le monde est dans la merde
On va s'en sortir ça sert à rien de parler pour rien
Paris à des années lumières du destin d'Amélie Poulain

[Refrain x2]
La rue connaît la musique y'aura pas de Do Ré Mi
Niveau trop élevé comme le taux d'alcoolémie vato
J'enfonce les murs quand les portes claquent
D'ici 2 ans ils roulent en Smart, je me paye un RS3 Sportback

[Couplet 2]
Le local a fait ses valises dans une mer de factures on coule comme le Titanic
Sur la route de la vie l'impression que dieux joue les chauffards
Mon cœur est un iceberg en hiver on met pas le chauffage
J'suis gaucher je m'entraîne je suis mauvais en droite
Toujours dans les sales combines mauvais moment mauvais endroit
J'ai lâché le foot on va pas revenir dessus
Le premier qui me parle numéro 9 bah je crois que je lui tire dessus
Dealeur de seum je pense à faire la coca'
La rue nous jette l'œil ma gueule en featuring avec les coquards
Je m'étonne même plus de voir que la daronne est triste
Le premier qui parle sur elle je lui sors une Kalash' soviétique
Qui dit ness-bi dit embrouille, qui dit embrouille dit bromique
Génération DBZ, sur YZ c'est moi Broly
Voyou ou rappeur je sais plus je navigue entre le shit et le son
2010 dans les deux cas l'avenir est sombre
[Refrain x2]

[Couplet 3]
2011 Paris XIII, toujours foyer Massena
La tête sur les épaules, toujours les épaules assez larges
La concurrence elle fait d'arthrite
Sans faire de pub j'ai plus vendu que leurs artistes
C'est moi qui garde la pêche c'est eux qui se mangent l'abreco'
Cette hiver j'emmène la daronne en vacances à Puerto Rico
Bref, 12 mètres carrés de quoi rendre fou n'importe qui
5 heures du mat' l'impression d'écrire n'importe quoi
Mon poto Jack's me regarde du coin de l'œil
Quelle trace je vais laisser aux miens si demain je meurs
Je déchire les feuilles une à une, garo sur garo
Du sky dans l'ADN je m'endormirai sur le carreau
Un album à écrire 16 titres ou 18 je sais pas encore
Faut que je gratte des bombes même si j'habite pas en Corse
J'ai nagé dans la merde, m'en suis sorti sans tuba
Deuxième mi-temps sort bientôt, je vise la lucarne

[Refrain x2]