Furax Barbarossa
Faites nous mal qu’on se sente vivre
[1er couplet - Furax Barborossa]
Allez-y poussez moi à bout, dépassez les limites que vous impose la raison
Soyez pas timides, trainez moi dans la boue car c'est la saison
J'ai besoin que l'on me pique à vif, un bide ça se vide
J'ai besoin de savoir si je vis car on oublie ça vite
Faites couler de l'eau sur mes joues que je sente le sel
Ce sera le plus beau de mes jours si je sens que je saigne
Dans cette pièce où triste est la peinture, qu'ils crachent sur les codes
Que la boucle de ceinture revienne claquer sur mes côtes
Redites moi qu'elle nous a quitté bien avant de boire
J'irai me péter le poignet droit sur le même banc de bois
Je ne sens plus la douleur, faites moi revivre l'enfer
Que ma mère appelle en pleurs, me dise "Ton frère repart pour 12 ans ferme"
Ouvrez mes plaies, n'hésitez pas à faire tourner la lame
Je ne trouverai la paix qu'après avoir senti couler la larme
Je leur montrerai mon dos pour qu'ils viennent le matraquer
Je veux sentir la peur dans la peau de l'animal traqué
[Refrain]
Refaites moi voir si je suis sensible, quitte à ce que le sang gicle
Tant pis, frappez ! Faîtes moi mal que je me sente vivre
Oui je m'adresse a vous
Remerciez le ciel que ce monde ne soit qu'un gigantesque piège a loup
Vous êtes fait d'une âme et d'un coeur de chair
Réjouissez vous de sentir comme il vous broie lorsqu'il se referme
Faites nous mal qu'on se sente vivre
[2ème couplet - Scylla]
Par pitié qu'on me fasse mordre la poussière, je réclame de plier sous les coups du sort
A force de le bouffer, j'ai appris à kiffer le goût du sol
J'en ai mangé à toute les sauces, j'ai les bonnes recettes
Je peux t'apprendre comment ingurgiter d'une traite plusieurs tonnes de pierre
Je suis un homme de paix, qui ne se bat que la gorge pleine
Une forte tête au bord de nerf mais qui a l'âme en porcelaine
Je chanterai quand le poids des peines sera colossal, que je craquerai dessous
Donc plantez moi des glaives dans les omoplates et cassez-vous!
Ah je vous en prie, dîtes-moi a quel point je vais souffrir
Je fermerai les yeux, j'encaisserai le tout avec un sourire
Faites revenir une femme qui me dira : "Toi, tu es le seul"
Qu'elle me le caresse doucement avant de me fracturer le coeur !
Faites vous plaisir, allez-y j'attends mon heure à genoux
Chacun de vos coups, je les prendrai comme une preuve d'amour
La douleur, puisse-t-elle agir
Ressuscitez moi, je crois que j'ai oublié ce qu'était la vie
[Refrain]
[3ème couplet - Scylla & Furax Barborossa]
- Autrefois je rêvais de mourir, aujourd'hui je rêve de vivre
Ici la plus belle chose qu'on puisse m'offrir serait une grosse paire de giffles
C'est fou comme tout est triste ici
- Ouais c'est vide, t'as vu ? C'était quoi le pire jour de ta vie ?
- Celui ou la douleur a disparu
- Mais putain où est-elle ? Une grimace et je réencaisserai les coups
Brimades, des cris de primates
- Mais qu'est ce qu'elle est courte !
- La vie en vrai n'a pas de prix
- C'est fou comme tout est triste ici
- La couleur permanente reste le noir mate quand le gris se dissipe
- Je donnerai tout pour ressentir mes tripes se soulever
Qu'une page blanche à noircir en pleine crise me serve d'unique bouclier
- Ils n’arrêtent pas de se lamenter, leurs plaintes sont persistantes
- Mais chacune de vos plaies sont les témoins de votre existence
- Je donnerai tout pour ces moments terribles, messieurs se meure ma plume
Où j'ai atterri n'arrivent que ceux dont le coeur ne bat plus
- Allez y souffrez
- Pendant qu'il est encore possible, le corbeau siffle
Chante une chanson mais elle est morte aussi