Furax Barbarossa
La battue
[Paroles de "La battue"]
[Couplet unique : José Luccioni]
Son père, lui, c'était pas un laborantin. Il a toujours préféré la compagnie des armes à celle des chimistes mais c'était une autre vie, une autre époque. Le monde change, les hommes aussi. La seule chose qui traverse le temps sans perdre de son éclat, c'est l'or et le p'tit vous l'dira. Tous ces p'tits cailloux, c'est de l'or. Pourquoi s'évertuer à penser qu'il pourrait passer à côté en ne le r'gardant que du coin de l'œil ? Ne soyez pas naïf. Ici, tout ça, c'est son terrain de chasse et personne n'est à l'abri d'une balle qui s'égare. Savez-vous comment fonctionne une battue ? C'est très simple : ça s'pratique en groupe ; des traqueurs accompagnés de chien rabattent l'animal vers des tueurs postés plus bas. C'est vieux comme le monde. Le périmètre entre ces deux groupes est clairement une zone de danger que l'on soit le traqueur, le tireur ou le chien. Alors, il ne tient qu'à vous de n'pas y être, le randonneur ou le gibier car au fond, une balle dans un trou n'est jamais vraiment perdue. Nan, c'est pas le Diable ce p'tit, il est simplement né dans un incendie qu'ont allumé ses prédécesseurs et il en est sorti sur un tricycle en feu. Vous croyez pas qu'ça laisse des traces ? Je vous l'ai dit : éloignez-vous en. Sa zone de confort, c'est votre zone de danger