[Intro : Idriss Aberkane]
La liberté tu sais, tu peux la décréter
L'égalité tu peux la décréte
La fraternité tu la décrète pas
Et si tu veux massacrer les trois, y'a un moyen très simple pour ça
[Couplet 1 : Lord Esperanza]
Liberté, égalité, fatalité
Les écarts se creusent dans le fond des mentalités
Encore une autre allitération
Un jeune immigré terrassé
Deux kalashs sur une terrasse
Trois groupes de jeunes qui péra sec
L'impression de n'pas faire assez
Mais j'récupère en soit, toutes les fins sont alternatives
Comme nos réalités
Dans un couloir sans couleurs, la mort rêve de t'alliter
Comment rêver de qualité
Dans un système ou tu n'peux pas lutter
Jeunesse perdue sur un terrain vague
J'suis qu'un p'tit fils de prolétaire en vogue
Mais la clause est monétaire
Qu'aurait pensé Erasme de la cause humanitaire ?
A la fois victime et responsable des mutations écologiques
Le monde se meurt y'a plus d'logique
Mais ils disent que nous restons stables
C'est la Macron économie
Donald Trump et Manuel mentent dans les manuels
"Le réchauffement climatique est une invention des chinois"
Mais l'on consomme nos réserves terrestres annuelles en 6 mois
Dis-moi qui les évite
Il s'agit de cesser la reproduction des élites
[Refrain : Lord Esperanza & Idriss Aberkane]
Reste à ta place
J'ai dis reste à ta place
Reste à ta place
Vas-y reste à ta place
Reste à ta place petit
(Reste à ta place)
Reste à ta place
(Reste à ta place)
Reste à ta place
Reste à ta place
Reste à ta place
Oh reste à ta place
Oui reste à ta place
(Reste à ta place)
[Couplet 2 : Idriss Aberkane]
Ca a débuté comme ça d'une petite musique retournée
Qu'on boirait comme du petit lait
Et qui dirait fraternité
Oh c'est séduisant en effet
N'importe quel drapeau en est fait
Dans ces poussières cocues des fées
Tu liras l'amour et la paix
Et la luxure de te tromper au grand adultère des idées
Aux républiques édulcorées
Fondées des France réprouvées
Qu'on doit appeler des "réprivées"
Mais tu t'en libérera comme ça en l'an trentième de mon âge
J'ai dissous le dernier mirage
Qui crois te prendre ce qui est à toi
Qui veut te vendre ce qui est à toi
Qui dois te rendre ce qui est à toi
Que tu dois prendre pour être à toi
[Couplet 3 : Lord Esperanza]
République édulcorée hein
Le raciste se dédouane en disant qu'il a lu l'Coran
Ceux qui nous éduquent auraient du nous dire que
Les hautes sphères nous observent
Qu'à travers le filtre des bulles dorées
Comme Raimbaud peut-être que le Congo m'aura
France centralisée, sans totaliser
L'ensemble des conglomérats
Très peu honorable comme la Gomorra
Cela ne comble le moral
Pendant qu'on débat sur le complot Merah
Toujours pas d'regard endolori
J'repars, vie parfois vide de sens
Les coloris s'égarent tous entre vice et guerre
Mais on évite le sang
Souvenirs nourris de cendres, derrière la vitre le soir
Le visage de l'Afrique est mangé par le choléra
Même pour panser leurs blessures
Là-bas l'alcool est rare
Y'a des gouvernements qu'on rompu
La haine fait des ricochets
On la craint comme pinochet
Système ouvertement corrompu
Difficile de changer d'sphère
Je ne sais toujours pas ce que je suis censé faire
Face au déterminisme
Aucun regard plein de cynisme
Les paroles volent, les écrits restent
Même si le temps bouge
Drapeau bleu, blanc, rouge ou du soleil levant
On est tous guidés par le vent
Même si des âmes se vendent
Nos rêves ont le goût de lavande
Sur un rythme de tambour
[Refrain : Idriss Aberkane]
Reste à ta place
Oh ça a déconné comme ça
Reste à ta place
Reste à ta place
Oh reste à ta place