Bilel
Zampa
[Couplet]
Dans l'rap y'a trop d'égo, quand on oublie d'être sympa
On s'fait monter la tête, on sait même plus pourquoi on s'aime pas
Ils veulent nous faire croire qu'ça plaisante pas
Qu'l'exemple s'appel Zampa
Vaut mieux pleurer dans un palace, qu'd'avoir l'sourire en [?]
La rue nous a à l'usure, la drogue, le biff, la luxure
On s'voue corps et âme dans l'hallam à croire qu'on a rien trouvé d'plus sure
On fait du mal à la madre, incapable de lui dire navré, on la laisse seule avec ses blessures
On trouve même plus l'temps de khamem, tout comme toi j'veux m'en sortir
Envoyer mon passé au hammam, mais j'me console en m'disant qu'y'a pire
Tous fonce-dé d'janvier à décembre, wesh les gars c'est quand qu'on s'repent
J'les ai vu monter puis r'descendre, c'est Dieux qui donne, c'est Dieux qui reprend
J'pense arrêter l'rap, l'envie m'prend depuis 2010
Passionné j'arrive ap, même si je n'vend que 1000 disques
J'ai vu c'qui fallait pas voire, cru en c'qui fallait pas croire
J'me suis trompé d'rêves enfait, j'me sent très bien dans l'noir
J'ai pas c'que j'mérite, encore moins leur disque d'or
J'suis sur d'une chose, c'est qu'le destin n'a jamais tort
J'suis perdu entre le Djin et l'deal, entre la Mecque et Médéline
Comme Karlito j'suis dans l'impasse entre 2Pac et Menelik
J'suis à deux doigts d'fondre en larmes, quand j'vois l'innocence d'mon fils
J'lui ai dit petit néglige personne, tu sais pas c'que t'réserve la vie
Un jour à pattes, un jour en bécane, un jour tu chiale, un jour tu ricanes
Surtout mange pas à ta faim devant des semblables qui crèvent la dalle
On a pas la panse de [?], nous on préfère faire les grossistes
Mon pote m'a dit bouge pas j'arrive, deux jours après il fait les gros titres
La rue c'est pas ta mère, elle te lâchera tôt ou tard
Fais toi une raison en cellule on tourne en caleçon, on s'y crois comme à la maison
A l'aise il pleut des cantines, on dépanne nos anciens
C'malheureux comme ces grandes peines qui parlent encore en anciens francs
Pseudo blindé du placard, on connais votre couché, fin d'parloir le refrain du crevard c'est wallah qu'j'ai pas touché
Une fois dehors c'est toujours la hass, le bitume raye nos canines
Comme moi tu sais on s'réinssert pas, on braque quand c'est boite d'interim
La routine nous abîme, il est dur s'retour aux abymes
Pourquoi s'mentir depuis notre jeune âge, c'est c't'argent sale qui nous habille
On r'garde plus le sol que l'ciel, mais on fait qu'glisser dans la merde, on rêve de crustacé et d'champagne, être ivre, pissé dans la mer
On bicrave toute sortes de drogues, on s'est même mis a vendre la meth
Faire les beau d'vant les nymphettes, au lieu de prier vers la Mecque
On est perdu, on qu'le hallam comme GPS
Mon pote d'enfance voulaient des thunes, il a finit DPS
On veut rouler en Merco Benz, on refuse d'rester à l'Opel
On a trop d'égo tu nous connais, on laissera passer Lass a l'OM
On s'ment à nous même, être heureux c'est super simple
Faut penser à rester humble, à la prière, à en faire 5
On a zapper l'essentiel, on va crever on va rendre des comptes
Bref .. On naît, on vie, on meurt comme des cons