[Couplet 1 : Serge Gainsbourg]
Qu'est-ce autre chose que la vie des sens
Qu'un mouvement alternatif
Qui va de l'appétit au dégoût
Et du dégoût à l'appétit
De l'appétit au dégoût
Et du dégoût à l'appétit

[Ad libs : Jean-Claude Brialy & Serge Gainsbourg]
« J'm'en fous !
—Ta gueule ! Laisse-moi finir ! »

[Couplet 2 : Serge Gainsbourg]
L'âme flottant toujours incertaine
Entre l'ardeur qui s'renouvelle
L'ardeur qui s'renouvelle
Et l'ardeur qui s'ralentit
L'ardeur qui s'renouvelle
Et l'ardeur qui s'ralentit

[Ad libs : Jean-Claude Brialy]
« Ah ! J'm'en fous ! »

[Couplet 3 : Serge Gainsbourg]
Mais dans ce mouvement perpétuel
De l'appétit au dégoût
De l'appétit au dégoût
Et du dégoût à l'appétit
On ne laisse pas de se divertir
Par l'image d'une liberté
Errante, tu sais de qui c'est ?
[Interlude parlée : Jean-Claude Brialy & Serge Gainsbourg]
« Non ?
—Bossuet
—Bravo ! C'est dans "Oraisons funèbres" ?
—Ah non ! Parce que moi, j'suis assez cynique pour en faire ma ligne de conduite
—Oh ! T'es dégueulasse ! Dégueulasse, mon vieux !
—Ouais, ouais ! Un peu amnésique sur les bords, hein ? Voilà où ça mène. »

[Refrain : Serge Gainsbourg]
Un poison violent, c'est ça, l'amour
Un truc à n'pas dépasser la dose
C'est comme en bagnole

[Pont : Serge Gainsbourg]
Au compteur 180
À la borne 190
Et fusion 200

[Refrain : Serge Gainsbourg]
Voilà, j'te donne un conseil
Tu tiens à ta peau
Laisse tomber !

[Interlude parlée : Jean-Claude Brialy & Serge Gainsbourg]
« J'cours après une ombre. Tu vois ? Et c'est même pas la mienne. Encore elle serait sur les colonnes Morris. Je pourrais l'attendre à l'entrée des artistes, mais elle est insaisissable. Où veux-tu qu'j'la trouve ?
—Ah mon p'tit Armstrong Jones y fallait pas faire d'la photographie
—Oh toi, t'es écœurant. On peut pas discuter avec toi. Tu prends tout à la blague
—Ah erreur ! Erreur justement ! Un d'ces quatre. tu verras. Tu m'rendras raison. Écoute. »
[Refrain : Serge Gainsbourg]
Quand tu en auras marre
J'ai une petite pour toi
Complètement demeurée
Mais tellement esthétique

[Outro : Jean-Claude Brialy]
« Oh te fatigue pas ! Va ! Allez ! Salut ! »