Serge Gainsbourg
Asphalte
Talons aiguilles telle une fille
Perdue sur l'asphalte
Frêle légère comme éphémère
Je frôle l’asphalte
Quoi qu'il arrive, je suis la vive
Au bord de l'asphalte
D’un sourire vague je suis la vague
Que coule l'asphalte
Et je balance mon innocence
Le long de l'asphalte
J'avance et rêve, foulant sans trêve
Le bitume et l'asphalte
Dans ma névrose je vois des roses
S'ouvrirent sur l'asphalte
Ainsi, je penche sur des pervenches
Sorties de l'asphalte
Et puis le rêve soudain s’achève
Odeur de l’asphalte

Talons aiguilles telle une fille
Perdue sur l'asphalte
Frêle légère comme éphémère
Je frôle l’asphalte
Traînée de poudre, de rires qui sourdent
Sur l'asphalte
Suis au délice quand sur moi glisse
Des regards asphaltes
Que de fantasmes et que d'orgasmes
Jaillis de l'asphalte
Que de détresses dans ces ivresses
Venues de l’asphalte