[Couplet 1: Copola]
J'aime voir les convoyeurs de fonds chez l'fossoyeur ou aux urgences
Pas d'chevrotine pour turbulence, marre d'coller des feuilles
Quand j'ai envie d'lécher l'cli d'une pétasse ou d'voir un magistrat sur une potence
Argent sale blanchi dans un art qui nous est propre
Comme si on venait d'une autre époque, la BM pour la rage des blocs
Frapper d'la crosse si y a plus d'munitions dans les Glock
À temps pour forcer les barrages, c'est une naissance pour un cadavre
Adolescence sous Bavaria, pas besoin d'Viagra pour casser des boul'
Dans l'rap j'entame un braquage sans cagoule
Crimes, délits, drogue, j'fous l'bordel sur Médéline Prod
Illégitime, l'ordre est fait pour être enfreint
Demande à la bambara mandingue et [?]
Si on n'a pas envie d'mettre des coups d'reins
Des femmes gées-char comme des calibres dans un hôtel de luxe
La musique assassine, ça fait qu'un drame de plus
J'reprends la faille, dix grammes de plus dans l'cerveau
Nerveux comme le prochain opus
Illicite, Rédemption [?], Copola Lyriciste
[Refrain (*2)]
Au-dessus des lois
Car nous on brise celle du silence
Hannibal, Copola
Lino, Hostile Odessa
Musique dans la vie comme sur disque illicite
La poitrine d'un commissaire, c'est l'paradis des chevrotines
[Couplet 2: Lino]
Ghetto putain d'star
Un cran au-dessus d'leurs lois, ma haine se devine
À cran j'reste, la seule que j'respecte est divine
Ma voix fait écran, la rage aveugle comme la justice
On a du cran, d'la voix et des baveux commis d'office
Le monde bugge, nos fils buggent
Leur haine, on m'l'a dit, c'est glissant
Les p'tits démons pissent sur les routes du paradis
Chevauchent la foudre et les hits [?] les titres
Envoient la Faucheuse s'faire foutre, illicite
(deux double zéro quatre)
J'ai l'doigt sur la détente et une envie pressante
Trop faya, j'suis libre et j'retourne en cellule à la descente
Colère adolescente, ils m'disent
Chante au son du gunshot, réveille le [?]
Finis la tête enfoncée dans les chiottes
Gerbe ton rap, j'ai l'verbe haut
Trop nerveux j'm'échappe à l'herbe
Lâche ma liasse que j'fasse mes algèbres (tch tch)
J'roule sur les sentiers d'la perdition
Paye l'addition d'mon sang, écris mon bordel sur une partition
[Refrain (*2)]
Au-dessus des lois
Car nous on brise celle du silence
Hannibal, Copola
Lino, Hostile Odessa
Musique dans la vie comme sur disque illicite
La poitrine d'un commissaire, c'est l'paradis des chevrotines
[Couplet 3: Hannibal]
Je fais partie d'cette frange indépendante, toujours sur la tangente
Sur table d'écoute, vis dans l'urgence
Mon son présent sur le terrain comme les kilos qui viennent d'Espagne
Si jeune et si vieux, très loin d'être pieux, shoot à trois points dans l'money-time
Dix-mille neurones en moins à chaque taffe
Médéline c'est un billet d'cinq-cents euros comme paille
Un rail de coke sur le canon d'un 6.35
Rap Mohammed Atta, pas dans leurs mœurs mais dans les backs
À dix-mille euros l'beat, l'or et la gloire comme mode de vie
Trop-plein d'tension quand y a du soulevage dans l'équipe
La république a ses putains, Alfred Sirven a ses millions
Des commissions qui leur rapportent plus en un jour qu'une vie de taf pour nos darons
Quartiers V.I.P. à la Santé
De l'Assemblée à l'Élysée, les vérités sont déguisés
Quand les ventes d'armes soutiennent les dictatures, nos rêves brisés se ligaturent
À coup d'ratures dans nos xtes-te
Connaître le salaire de la peur avant celui d'la sueur
Quand l'air pue la tristesse, j'décris la sécheresse de nos cœurs
[Refrain (*2)]
Au-dessus des lois
Car nous on brise celle du silence
Hannibal, Copola
Lino, Hostile Odessa
Musique dans la vie comme sur disque illicite
La poitrine d'un commissaire, c'est l'paradis des chevrotines