Lino
Chrysanthèmes
[Paroles de "Chrysanthèmes"]

[Intro]
La vie ça tient à rien... Il suffit d'une balle
Il suffit d'une balle...

[Couplet 1 : Lino]
Je verse un peu d'liqueur, pour ceux qui nous ont quittés trop tôt
Ceux qui avec la mort se sont frottés ou pris des poteaux
À qui on a ôté
La vie, une auto-
Destruction, à ceux qui ont sauté
Des cases, brûlé des étapes, dans mon album photo
J'ai gardé ton sourire, les souvenirs d'été
À en mourir les éclats d'rire, les trip, comme s'y on y était
Courir après des chimères à 20 ans, amer à 30 ou plus
Fier d'être un mouton dans ce bus direction le cimetière
À quoi ça tient la vie ? À rien
Tu demandais rien à personne tu passais ton chemin
T'as crevé comme un chien
Le poumon perforé, demain le Parisien titre
Un autre fait divers, des litres de sang, des jeunes éclatent les vitres
Dis moi comment c'est là-haut ? À part qu'y a plus d'bon sh-shht
Tous à poil aucun risque d'attraper une bronchite
Putain j'ai mal, ça nique mon sens de l'humour
Autour de nous rien que d'la mort mon frère alors parlons d'amour
Elle avait la beauté du diable, un corps de déesse fiable
Il a baissé sa garde pour une partie d'fesses sur la table
Le désir était plus fort cousin, elle jetait des sorts, un tendre Moment d'faiblesse, et c'est sa chienne de vie qui part en cendres
Ça blesse, mais le ciel peut m'attendre
J'veux kiffer la vie, avant de rendre la mienne, apprendre
Qu'on ne vit qu'une putain d'fois ici-bas
Faut s'rendre à l'évidence, l'espoir c'est comme entendre son cœur qui bat
[Refrain : Lino & Calbo x2]
Ça tient à rien la vie
La mort demande jamais ton avis
Elle ravit ton corps, encore des larmes et du sang sur le parvis
Pour tous le même sort, le diable est ravi
Ça tient à rien la vie, ça tient à rien la vie
Ça tient à rien

[Couplet 2 : Calbo]
J'ai perdu beaucoup de temps à trainer, à m'faire engrainer
Par la misère freiné, par la spirale entrainé
Dans des plan foireux, j'ai drainé, la poisse, mené une vie nocturne effrénée
J'ai prôné de beaux discours, déconné partout dégainé
Rengainer ma fougue pour moi n'a pas été facile
Mais j'ai gagné mon deal avec la vie, maintenant les barres s'empilent
La ville m'appartient
Je pèse, autour de moi je fais le bien
Je tiens de beaux discours, soutiens
L'aveugle, la veuve et l'orphelin
J'ai beaucoup changé, je me suis rangé, évite le danger
Plus de facilité à comprendre les gens, donner, quand j'ai
Quelque chose à faire, j'y vais à pied je suis respecté
Je n'peux m'en aller, malgré les bruits qu'il y a dans cette allée
Pourquoi j'la traverserais pas même si ces gars sont armés ?
Je les connais tous, ils sont encore en train de déconner
Dégommer des pigeons avec de putains de gros flingues chromés
C'est ma racaille, c'est mon bitume gars, c'est mon tromé
Je passe mon chemin, mais plus loin mes pas s'alourdissent
Mes forces me quittent, des milliers de spasmes m'envahissent
Mon cœur s'est tu, mon corps abrite une balle perdue
Je sue de partout, têtu, pourquoi je suis passé dans cette rue ?
La mort m'a fauché, j'entends la caravane s'approcher
Je veux m'accrocher, mais c'est trop tard le diable m'a coché
Je suis parti, putain je ne m'y attendais pas, je n'ai pas préparé
Mes erreurs pas encore réparées
Pour moi c'est fini, terminé les beaux gestes, les conneries
Et si tu veux mon avis, ça tient à rien la vie
[Refrain : Lino & Calbo x2]
Ça tient à rien la vie
La mort demande jamais ton avis
Elle ravit ton corps, encore des larmes et du sang sur le parvis
Pour tous le même sort, le diable est ravi
Ça tient à rien la vie, ça tient à rien la vie
Ça tient à rien

[Couplet 3 : Lino]
Funérailles, oraison funèbre, horizon flou et ténèbres
Fous, on perd la raison on déraille, et célèbre
Le mal, une saison blanche et sèche une maison d'la douleur, une mèche allumée
Un malheur une vision couleur sang, cent pour cent innocent, brimés
Monde crado phile, sado hostile aux ados
La mort un eldorado, file en radeau, loin des villes en flammes
Noces de feu, la mariée est en noir
Et on confie son âme à Dieu le soir
Ça tient à rien la vie, la mort demande jamais ton avis
Elle ravit ton corps, ça ravit le fossoyeur, avis
À qui envie d'embrasser l'parvis
Trépasser passer de l'autre coté ou le malin sévit
Sévit à vie, tu gardes les blessures quand part un être cher, c'est sur
Le sang ça coute cher, et j'en ai plein sur mon vet-sur
Un rien peut faire basculer le chateau de cartes
Les douilles partent dans les ghettos
Les quartiers partent en couilles écarte les mythos
Ça fout le dawa tôt, plus de soucis à présent, deux fois plus endurcis
Les assassins ont 15 ans, endurcis, ici rien n'adoucit les peines
La haine pousse comme les tombes, la vie est une chienne
[Refrain : Lino & Calbo x3]
Ça tient à rien la vie
La mort demande jamais ton avis
Elle ravit ton corps, encore des larmes et du sang sur le parvis
Pour tous le même sort, le diable est ravi
Ça tient à rien la vie, ça tient à rien la vie
Ça tient à rien