Oxmo Puccino
L’enfant seul
[Paroles de "L'enfant seul"]

[Couplet 1]
T'es comme une bougie qu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide
Tu brilles entouré d'gens sombres voulant t'souffler
Celui qui a le moins de jouets, le moins de chouchous, celui qu'on fait chier
Le cœur meurtri, meurtrière est ta jalousie;
L'enfant seul se méfie de tout le monde, pas par choix, mais dépit
Pense qu'en guise d'ami son ombre suffit
Une solitude qui suit jusque dans le sexe
Mon texte coupe l'enfant seul en deux espèces :
Ceux qui baisent à l'excès mais souhaiteraient se fixer à une femme
Plutôt qu'à mille fesses, quand l'autre sorte écoute
Souvent la même chanson dans le poste, et porte le deuil
D'une relation morte et reste l’œil humide
La tête baissée laisse le cœur sur l'estomac
L'estomac sur les genoux, ma tristesse n'a d'égale
Que le coup de gueule muet de l'enfant seul
Que nul ne calcule

[Refrain]
T'es l'enfant seul, je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, j'suis sûr que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
[Couplet 2]
Mes mots s'emboîtent les gens s'y voient comme dans une flaque d'eau
Ça leur renvoie un triste reflet, mais est-ce ma faute ?
T'es l'enfant seul c'est pas facile, on se comprend
Peu l'savent, que je le sache ça te surprend
Il mate par la vitre
La solitude qui le mine fait passer la quinine pour un sucre
Faut être lucide, il faut qu'on se libère, disent-ils
Ils n'en discutent pas, confondent la rime et l'acte
La fuite et le suicide, un pacte, une promo sans tract
Pas trop de mots nobody n'a capté le sale souhait
L'envie de se laisser par le cou pendu
Pour punir les parents, qui pour aimer l'enfant ont trop attendu
Car si l'amour est une course, l'enfant naît c'est l'départ en tête
L'emboitement comme passe-temps en fait des parents bêtes !
Mes crises lancinantes, sentiments en ciment sinon dans six ans
On me retrouve ciseaux dans le crâne dans le sang gisant

[Refrain]
T'es l'enfant seul, dis-moi que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, dis-moi que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, dis-moi que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, j'suis sûr qu'c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
[Couplet 3]
L'enfant seul c'est l'inconnu muet du fond de classe
Celui de qui l'on se moque, rond comme Coluche
Ou le boss dans le hall, au groupe massif
L'os dans le steak haché plantant chaque postulant à son poste
Vu que les conneries de gosses des rues
Couvrent souvent un jeune qui souffre d'un gros gouffre affectif
Grandir sans père c'est dur, même si la mère persévère
Ça sert, mais pas à trouver ses repères c'est sûr !
Perdre sa mère c'est pire ! Demande à Pit j't'assure
T'as pas saisi enlève la mer de la Côte D'Azur
Quand ces gosses poussent leur souffrance aussi
Nous savons tous que personne ne guérit de son enfance
Même un torse poilu ne peut oublier sa vie de
Gosse du divorce rossé par son beau-père
L'enfant seul c'est toi, eux, lui, elle
Oxmo Puccino voix de miel

[Refrain]
T'es l'enfant seul, je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, je sais que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance
T'es l'enfant seul, j'suis sûr que c'est toi
Viens-tu des bas-fonds ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance