On a grandi au soleil, yeux plissés
Par la lumière qui se reflète sur la mer
Bouteille emplie de de rêves, je t’ai laissé glisser
De ma main, la chance m’a adressé un récépissé

En ce temps tout le pays nous haïssait
Mais sur le toit de l’Europe on s’est hissés
Ici on se fout de savoir si tu es étranger
À cause de ça certains voudraient nous étrangler

Pourquoi la haine les tient debout quand les bons s’évaporent
Pourquoi la force dans les rapports
Pourquoi on pense qu’on est bien juste quand les autres souffrent
Jusqu’à ce que le drame frappe à la porte

La vie distille des leçons, j’en ai reçu de biens tristes
De bien belles, de bien rudes, de bien vives
Bien pesées qui m’ont remis sur les rails
Aujourd’hui c’est différent la seconde chance se fait rare

On a nos bombers retournés à l’envers
On porte le symbole profond, que ça enferme
Ensembles, tournés vers l’avenir, on est ce futur
Que les banques aujourd’hui ne peuvent pas nous garantir

Si aimer devient difficile, on réapprend
Même si on n’est pas les plus visibles
Croyant savoir ce qui fait un homme
On a eu tout faux en entrant dans le nouveau millénium
Pas évident de faire pire en vérité
On veut une part de paix si méritée
Si vérifier mon identité est easy
Rendre la justice, parait plus difficile

On garde valeurs, fierté, respect

Ces valeurs simples où on ne peut se méprendre
Sont celles que ces haineux voudraient bien descendre
Et ce monde ne mérite pas que des cendres
Je veux le défendre même s’il est froid comme décembre

On garde ces valeurs décentes
Celles que ces haineux voudraient bien descendre
C’est ça place de l’ame je ne vois que des cendres
Un monde qui tremble
Printemps qui sent comme décembre

Élevé avec des idées fortes, des liens solides
Ont fait que je préfère les frissons des voyages à ceux des bolides
Pourtant de là où on vient on sait que
C’est beau de songer mais il faut vivre

J’y crois à peine quand je vois ce qu’on a accompli
Je me dis qui garde son âme n’est pas incompris
La foule massée en nombre le sait
Souvent simuler finit par peser
Tout dépend de l’étoile, de comment on nait, non
Ce n’est pas l’hérédité si la vie a déconné
Nos envies, nos projets demandaient qu’à décoller
Ceux qui devaient nous y aider se sont dérobés

L’armure de nos ambitions évanouies
On l’a sur la peau, elle luit, noire comme la nuit
Second souffle à notre élan, effleure du doigt notre but
Même les bras tendus ne tarissent pas notre plume

Planète Mars, enfant turbulant de la France
Des fois y a rien pour ta défense, non
Alors la fierté d’un tas de nos versets s’empare
Devient le dernier rempart

On l’aime plus quand on en part
Je suis son fils et pas son encart
Personne nous passera les entraves
Je crois que c’est clair c’est annoncé dès l’entame

Ces valeurs simples où on ne peut se méprendre
Sont celles que ces haineux voudraient bien descendre
Et ce monde ne mérite pas que des cendres
Je veux le défendre même s’il est froid comme décembre

On garde ces valeurs décentes
Celles que ces haineux voudraient bien descendre
C’est ça place de l’ame je ne vois que des cendres
Un monde qui tremble
Printemps qui sent comme décembre