Akhenaton
Entrer dans la Légende (1997)
[Intro]
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Les deux pieds dedans
Pour toujours
Plus jamais être un chiffre
Un numéro 6
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[Couplet 1]
L'été, j'avais des nuits de fou
J'allumais les spliffs, j'étais saoul de notes
Qui résonnaient dans dans ma tête, accroupi dans le trou
Entouré de plein de vide, d'amour échoué
De rêves de gosse floués, de personnes proches écrouées
Style de mec sauvage, plein de pages dans le cahier
Souvenirs émaillés, flashs détaillés
Soleil dans les yeux, équilibré, posté dans le milieu
Seul un superstitieux prend le hasard au sérieux, fils
Pris dans le train-train, on s'attire plus tard à mentir
Pire, on se donne un sens aux choses qui ne veulent rien dire
Dire que zélé j'étais. Finir dans une pièce scéllée ? Jamais
La peau est intacte mais le cerveau zébré
La feuille vierge comme un casier neuf immaculé
Acculé à l'extrême, je vis ces jours désarticulé
Accusé de mille mots, tant pis j'ai pas recusé
Un peu usé, abusé, à la longue je deviens rusé
Excusez, j'ai carburé au "t'es pas cap, t'as pas chiche"
Je me suis jamais fait à l'ennui et aux repas chiches
Dans cet état d'esprit, on ne refuse pas le bakchich
On essaye d'oublier en se fumant des tchoks de haschish
En rassemblant ces quelques ratures
Pourquoi j'rappe sur des mélodies tristes ?
Il faut croire que c'est ma vie, ma nature
Mon amertume crie à la face du monde,
A la faveur des ténèbres
Je vomis sur tous les fastes du monde
Demain me fait peur
Pourtant je traîne ma silhouette efflanquée
Et flanque des tannées aux girouettes
Ceux qui tournent avec le vent
Perdent leur âme avec le vent
J'envoie mes voeux avec le vent vers le Levant
[Refrain]x2
Entrer dans la légende
Marquer les esprits de mon sang, de mon sceau, de mon son
Être finalement quelqu'un
Faut-il pour autant
Que je parte à trente ans ?
Dieu seul le sait, lui seul le sait

[Couplet 2]
À la réflexion, ils critiquent mes génuflexions
Mais seules comptent les actions
Introspections comme remèdes, une attitude neuve
Du torrent à la rivière, de la rivière au fleuve
Dans la mer, molécules éparpillées, noyées, évaporées
Retour metempsychique dans les cieux sous forme de nuages chargés
Pluies cycliques, éveil du disque
L'âme purifiée revient sur terre comme un phénix
Tel un prince bédouin, simplement, sans atours
Rempli d'amour pour la haine ou plein de haine pour l'amour
Degré d'élévation : 0, 90, 180
30 ans déjà, les anges me tendent la main
Fier, solide comme une pierre
Troquée cher pour une carrière
Machine arrière, je noyais mon destin dans la bière
Collapse dans le temps, illuminé, soif de savant
Micro entre les dents, regard injecté de sang
Balbutiements, murmures, textes, style chaotique
Alchimiste verbal, architecte de rythmes psychotiques
Pas déluré, dénaturé, trahi, incurvé
Intelligence cuvée, passablement perturbé
Persuadé que le temps m'était compté sous cette forme
Ma foi était réduite, moyenne, puis énorme
Mes contes, mes versets, versant d'une adversité rude
Je chante ces mélodies par habitude
Tous les jours, mon stress se laisse porter
Et la portée de ma vie est à la porte sur une portée de notes
Quand un rien peut tout faire voler en éclats
Je parade pour un dernier coup d'éclat
[Refrain]x2
Entrer dans la légende
Marquer les esprits de mon sang, de mon sceau, de mon son
Être finalement quelqu'un
Faut-il pour autant
Que je parte à trente ans ?
Dieu seul le sait, lui seul le sait

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