Akhenaton
Alamo
[Couplet 1 : Akhenaton]
La société m’aime pas ? J’fais comme Renaud j’la baise
C’quoi l’problème, d’où j’viens j’dois baigner dans la 16 ?
Puis couler dans la Seine, ou bien baver dans l’Seize
Un putain d’Oui-Oui, qui dit Amen à leurs foutaises
Les mots j’les soupèse, j’bombais l’torse, j’voulais dire :
« J’ai mal » ; ils m’ont pas capté, j’devais jacter en morse
Mon avis c’est l’maquis en Corse, la poésie du pauvre
Ils disent parler clairement mais j’entends que l’écho du coffre
Tout ça pour qu’leur pouf porte la peau du fauve ?
J’peux pas m’les voir, j’viens d’l’école où la paupière est mauve
Mes gosses j’veux les tirer d’cette merde, mais qu’ils aient les frissons
Quand ils écoutent leur père rapper sur « Rien à Perdre »
Puis ma fille me dessine bien maigre, chérie c’est la fragilité
De qui ignore la facilité
Les plus beaux poèmes s’lisent à bas mots, en voici un d’papa
Tombé pour ses idées, fierté au cœur à Alamo
Elles subissent c’que vivent les flics dans « Assaut »
Ça s’pose moins d’questions chez les actions d’Marcel Dassault

[Refrain]
Alamo, fierté, résistance
On prend nos distances, chérit l’existence
On s’voit tous à Trinidad et Tobago
Mais beaucoup tombent à terre car leur tête est au magot
Alamo, fierté, résistance
On prend nos distances, chérit l’existence
On s’voit tous à Trinidad et Tobago
Mais ça perd son sang froid et s’précipite dans les fagots
[Couplet 2 : Akhenaton]
Difficile de deviner l’mal-être, derrière un sourire
L’bonheur s’achète pas avec une mallette bourrée d’fric
J’kiffe ma vie simple, le son dans mon système
J’ai tué mon passé, s’te plait demande pas si j’t’aime
On s’marie pas avec un fantôme incarcéré
Près du train de l’ennui, ton cœur est passé
M’arrachant à la voie ferrée, déposé dans un jardin
Quand j’allais éclater deux fils de pute avec un parpaing
Jamais violent, toujours sur mes gardes, j’ai fait du mal par mégarde
Rejeton du Belsunce Breakdown
Ma mère est née en bas, 17 rue Sainte Barbe et donc
30 ans après mes premiers raps près de la rue Longue
L’impression qu’m’a laissée l’adolescence : une perte de temps
Avec des cernes de sang, j’voulais qu’on soit fiers de quand
J’monterais sur scène avec des projets plein les pognes
Mais merde ! J’suis resté trop longtemps dans les secteurs où ça cogne
Dans l’équipe, on a tous l’air équilibré
Mais chacun porte ses merdes, jusqu’à ce qu’la mort vienne nous délivrer
La gamberge pousse à la surface les actifs
J’avais du mal à respirer, sous sédatif ils m’ont placé
Puis l’élixir parégorique m’a cassé
J’ai fait « Sol invictus » en dépression, le moral fracassé
Me voilà d’retour, les crasses sous serrures à 2 tours
Les basses ? C’est c’que la sève de mon hip hop a de lourd
J’sais pas où j’vais mais rappe jusqu’à pas d’heure
J’suis comme James Dean, sur l’asphalte, au volant de sa Spider
J’défoncerai leur barrage, j’sais pas où j’me situe
La vérité ils l’ont fouettée si fort qu’elle ne crie plus
J’m’attends pas à c’qu’elle débarque toute grimée
Des MC comme Faf sont des mecs si sous-estimés
J’aime le rap comme un lycéen, kiffe son premier amour
Mais tant d’Chippendales lui ont fait la cour
Que j’ai du m’battre pour démontrer par A + B
Que c’rap gonflette ne vaut rien face aux types scarifiés
J’trace ma route avec ce poids sur mes épaules
Sans jamais ressasser le succès passé de l’école
REFRAIN
Alamo, fierté, résistance
On prend nos distances, chérit l’existence
On s’voit tous à Trinidad et Tobago
Mais beaucoup tombent à terre car leur tête est au magot
Alamo, fierté, résistance
On prend nos distances, chérit l’existence
On s’voit tous à Trinidad et Tobago
Mais ça perd son sang froid et s’précipite dans les fagots