Akhenaton
Ponce Pilate
[Intro]

C’est une chaîne d’information, il nous faut des journalistes chevronnées
Ce qu’il nous faut, ce sont des gens que les téléspectateurs veulent regarder, parce que c’est de la putain de télévision
Oui et une fois qu’ils nous regardent il faut qu’on les informe, c’est notre boulot
Les gens ne veulent pas être informé, ils veulent seulement en avoir l’impression
Il y a autour de nous un monde peuplé de gens qui ne savent pas ce qu’ils doivent croire, qui ne savent plus différencier les gentils des méchants. Si tu commences à dire à ces gens ce qu’ils doivent penser, tu les perdras. Mais si tu choisis de leur dire ce qu’ils doivent ressentir, ils seront à toi
C’est nous qui avons créé ça Joe, on ne suit pas l’info, on fabrique l’info, on change le monde

[Couplet 1]

Ils ont tendu le bras, au passage de la merco d’Hitler
Ils ont raqué tout ce pq, pour leurs verres solitaires
Leur langue tienne des vipères, l’air du temps les libèrent
L'essence augmente, ça fait la queue, puis ça vide les citernes
Ils ont maté la Libye, bombardés, partir en flammes
Sarkozy donnait son alibi et creusait dans le sable
Nous vantaient le mérite, et en coulisse, ça pistonne
Nos États, esclaves des banques dans le traité de Lisbonne
J'les ai vu les canards, devant les gars qui blaguent pas
S’en lavaient les mains depuis l’exode de la Nakba
Applaudir les soldats, déployés avec le barda
Torturer Aladin, ravager Agraba
Ils aiment tellement la merde au point que le vrais dépasse la fiction
Où l’apprenti devient Président, super production
Comment trouver des excuses à ceux qui s’en lavent les mains ?
Qui veulent laver leurs péchés, ces taches de sang sur les fringues ?
[Refrain]

Ils pressent pas la gâchette, ne tiennent pas la machette
Eux ils comptent les morts, le cul sur la vachette
Puis ils ferment les yeux, sur ce qui se dit, et ce qu’ils voient
Tous ces Ponce Pilate, qui détournent le visage
Ils ont vu, ils ont su, n’ont rien fait, n’ont rien dit
Oui l’histoire est bien faite, ils en sortent grandi
Les faits sont inutiles, quand seuls comptent les images
Ils ont du sang sur les mains, putain de Ponce Pilate

[Couplet 2]

On applaudi ces docteurs, qui jouent la peur dans les cranes
Qui me prenne 23 balles pour marquer du Doliprane
La médaille brille certes, mais le putain de revers n’est pas beau
Quand on vend une partie de notre médecine aux labos
La maladie n’y change rien, on n'est pas qu'entre gens bien
Le masque tombe, il y aura encore des peuples qui ne mangent rien
Les autres tournent la tête, face aux barques et la mer
Qui nous séparent, comme ce son nous sépare de Zemmour et sa merde
Grande avenues, nouvelle tenues, ça job sur Offenbach
Dans les quartiers pour la BST, c’est open bar
Le connard au virus sévi, ça bêle de toutes parts
Les luttes justes en prêt de vingt ans ont pris un sacré coup de barre
L’empathie fait la diff, où sévissent les pures vanités
Parfois on manque d’argent, parfois d’humanité
Dans le tier monde s’écrivent les pages mère d’un nouveau Zola
La goinfrerie, l’avidité, rencontreront Ébola

[Refrain]

Ils pressent pas la gâchette, ne tiennent pas la machette
Eux ils comptent les morts, le cul sur la vachette
Puis ils ferment les yeux, sur ce qui se dit, et ce qu’ils voient
Tous ces Ponce Pilate, qui détournent le visage
Ils ont vu, ils ont su, n’ont rien fait, n’ont rien dit
Oui l’histoire est bien faite, ils en sortent grandi
Les faits sont inutiles, quand seuls comptent les images
Ils ont du sang sur les mains, putain de Ponce Pilate

[Outro]

Donald Trump, c’est l’image que se fait un pauvre, de quelqu’un de riche. Son appartement, on croirait qu’il a été aménagé par Louis XIV, sous acide. De la feuille d’or, du marbre, des choses qui brillent
On a une ou deux positions simples et on les répète en boucle ; “build that wall ! build that wall ! build that wall !” ; et au bout d’un moment, ça fini par devenir la vérité dans l’esprit des gens