Shurik’n
Etranger
[Intro]:
(Voix off 1): Moi, je vous le dis franchement, je suis raciste. On est obligé de l'être parce qu'il y a trop d'immigrés

(Voix off 2) : Je crois qu'on doit garder sa nationalité. Moi, je suis Français, je ne serai jamais Chinois ou Arabe !!! Pour moi, même un Arabe, il doit rester Arabe, nationalité arabe, même si, il habite en France...

[Refrain] x2
Citoyen du monde, enivré à la vie
Papier rectangle pour une terre ronde
Je préfère être sans souci
Un étranger à l'étranger qu'étranger dans mon propre pays

[Couplet 1: Akhenaton]
Loin des index accusateurs
Qui ont mis les voiles vers la peur
Laisse-moi refermer le sac et les groles
Tracer la route, vécu sur l'épaule, vrai
Je n'étais pas le meilleur à l'école
Mais je haïssais le racket et les vols
A l'horizon, je ne voyais pas mes 20 ans
Menotté, juvénile et délinquant, non
Et si les tours ont resserré l'étreinte
Sur leur dos ma douleur je l'ai peinte
Je suis encore un enfant du pays
Désolé si je ne le crie pas en treillis
Chanter "aux armes", là debout au garde à vous
A ça ils mesureraient mon amour
Si je suis digne de la grande chance
Que les miens soient venus ici en France
La pudeur me mène au murmure (chut)
Et l'air ambiant dresse de durs murs
Ce n'est pas une naïve allégorie
Mais des murs, des vrais, qui séparent en catégories
Ils nous supplient de se rassembler
Mais où sont ceux qui nous ressemblent à l'assemblée ?
Devant tant de vaine défiance
Mes bagages se referment en silence
[Refrain] x2
Citoyen du monde, enivré à la vie
Papier rectangle pour une terre ronde
Je préfère être sans souci
Un étranger à l'étranger qu'étranger dans mon propre pays

[ Couplet 2: Shurik'n]
Le taxi me dépose en avance
Il y a tous ces gens qui partent en vacances
Du coup j'ai le temps de me poser
Histoire de boire un dernier café
Si on m'avait dit que ça finirait ici
Il y a quelques années j'aurais dit impossible
Jeune et impatient d'affronter la vie
Diplôme en main et confiant dans mes chances de réussite
Mais, j'ai vu le visage derrière le maquillage
Beaucoup de promesse et surtout du chômage
Discrimination à tous les étages
L'égalité jetée au cachot et prise en otage
La haine est de nouveau dans le secteur
Elle a les miens dans le collimateur
Tous ces discours qui nous dévalorisent
Malgré ce qu'ils disent les diplômes ne changent pas ta couleur
Les relations aussi se fragilisent
A la moindre occasion ils nous divisent
Nous rappelant qu'on n'est pas tous d'ici
Et la connerie a fait basculer tous les indécis
Alors j'ai mis mon cœur dans ma valise
J'ai embrassé mes amis, ma famille
Ici on veut me voir telle une chenille
Je préfère être un papillon ailleurs
[Refrain] x2
Citoyen du monde, enivré à la vie
Papier rectangle pour une terre ronde
Je préfère être sans souci
Un étranger à l'étranger qu'étranger dans mon propre pays