Shurik’n
J’aime le rap et le rap m’aime
[Refrain]
B-boy, b-girl, MC, danseur, graffiti, beatmaker, tout le monde
Bad phrase, bad frise, bad fresque, bad phase, mélodie, percussions
B-boy, b-girl, MC, danseur, graffiti, beatmaker, tout le monde
Dans nos chambres ou dans les salles pleines, j'aime le rap et le rap m'aime

[Couplet 1 : Akhenaton]
Y a cette force dans les poings quand on les dresse en l'air
Fier quand nos classic shit parcourent la Terre entière
Dans cette culture on laisse la hache de guerre en terre
Et on compte nos histoires peu ordinaires de panthère en verre
J'aime ma life, j'aime la musique aussi
Pour le succès on verra bien fils, y'a pas de croquis
La louve du rap nous a nourris, on lui a pris le sein
Comme dit si bien le frangin "la belle vie le zin"
On va te mettre dans le moule, on va te glisser dans le [moule ? mouv' ?]
Tu l'sais ce sera bien fait, bien fait
Mais pour agiter les troupes, bien sûr éveiller les foules
Tu l'sais ce sera bien frais, bien frais
Dès qu'on rappe le microphone pèse une tonne
Il est posé dans un fauteuil en osier comme XXX et Newton
Pompe dans la main, le canon ne crache pas la gomme
Mais l'acier trempé du wakizashi qui taille l'album
Comme d'hab' le son est brut, dur, brutal
Rien n'change, ils remettent nos souhaits à plus tard
Pour ça on se crée un univers de rêves parallèles
Nous les enfants dont les mères lavaient les fesses au paraben
Laisse tomber, mieux vaut penser aux bonnes choses
Tu peux chopper c'track en vinyle dans les bons shops
On peut ramer dans les remous lorsqu'on a les bons potes
Le rap m'aime moi-même, trop de love dans mon stock
[Refrain]

[Couplet 2 : Shurik'n]
Cette sueur que tu sens, c'est l'sang du son que l'on sert
L'essence qui nous pousse à l'écart des sentiers sombres [où l'soce perd ?]
Sans spare, nos voix s'présentent en séquences
Chaque jour on s'élance, déter' sans s'terrer et sans s'taire
On l'aime bien corsé, brut, sans tabou
Chaque mot qu'on ajoute est comme une bombe qu'ils aimeraient bien désamorcer
Un mauvais sort lancé afin que le dôme se brise
Que les astres brillent éclairant les frères qui préfèrent danser
On prône le bounce et les bass, on vient chanter la vie
Pilonner l'globe à coups d'classiques sur un stylo magique
Si vous l'croisez au coin d'une rue, voyez ce qu'il a à dire
Il vous contera nos batailles perdues et nos charges héroïques
Corrosive, j'aime quand il XXX comme les rues de ma ville
Graffiti verbal aux 10 000 couleurs indélébiles
La poésie n'est peu aisée mais trop lésée
Et cent fois abusée, malgré cela pas disposée à pactiser
Et ça dure depuis plus de 20 ans entre nous
Parfois j'me sens comme si on formait un vieux couple
Le temps défile et même lui ne peut rien y changer
C'est comme ça que je l'ai aimé, que je l'aime et que je l'aimerai

[Refrain]