[Couplet 1]
À mes oraisons détruites, aux raisons que je me suis faites
Aux victoires fortuites, à quand je méritais pas défaite
À l'histoire jamais refaite, aux bagarres à dix-sept
Aux regards pleins de disette, aux étés salle des fêtes
À mes sémaphores mes stigmates, à ceux pour qui je compte
Pour le peu sur qui je compte, jamais été fort en maths
Aux efforts de paix, à l'art de la guerre
L'ennemi d'aujourd'hui, de naguère, vaut mieux que l'ami qu'en aspect
À quand on traçait tous hilares, à nos échappées
À nos armures devenues épées, à nos peurs devenues kevlar
Aux murs tenus, quand fallait pousser le délire
Aux heures passées en retenue, jamais pensé qu'on allait me lire
Au bonheur qui s'effleure, aux quelques rancœurs en laiton
Aux artères en béton, aux cœurs encore en fleurs
Noires catacombes, à ce que surplombe Le Tout-Puissant
Ce qui succombe en rugissant, au soir qui tombe en rougissant
[Refrain x2]
Seize à mes sources
Là d'où jaillit l'inspiration
Tout ce qui m’ébahit me fout la frousse
Sur des braises mes respirations
[Couplet 2]
À l'ombre d'un doute, aux spots qui furent braqués
Aux potes qu'ont pas craqué quand c'était sombre sur la route
À la pluie sur la vitre, au soleil sur la porte
À ces nuits qui à plus d'un titre réveillent nos âmes mortes
À ces drames qu'on passe à gauche et que le vent balaie
À ces larmes qu'on a mis sur veille, aux grands espaces qui s'ébauchent
Aux peines chronophages, aux carapaces qui se fracassent
Aux scènes près du chauffage au fond de la classe, dédicace
Aux problèmes soulevés, aux réponses pesantes
À ceux à même de s'élever, de rendre des ronces apaisantes
À ma destinée au sacré, aux toises que l'on prendra
Aux corps dessinés à la craie, aux ardoises que l'on rendra
À la terre qui s'éteint et à Lucifer qui alluma mes tehs
À la brume qui prolifère quand tout m'étreint
Tout ce à quoi il faut se faire, aux miens
Ça va bon train tant que vont bien loin de ces chemins d'enfer
[Refrain x2]
Seize à mes sources
Là d'où jaillit l'inspiration
Tout ce qui m’ébahit me fout la frousse
Sur des braises mes respirations
[Couplet 3]
Aux trophées que nous grappillions, aux cons, leurs gueules en berne
Aux cocons où, seuls, on hiberne, aux effets papillons
Aux prières auxquelles on se fie, aux bons mis de côté
Aux ponts qui vont sauter, aux barrières qui s'édifient
Aux lendemains qui se préparent, aux batailles que l'on gagne en contre
Aux longs chemins qui se séparent, aux montagnes qui se rencontrent
À mes prisons dorées, grosse caisse, caisse claire
À l’orée bosse mes coups d'éclair, aux blasons à redorer
Aux chaînes insectionnées, aux erreurs qui hantent cruellement
À la fureur des éléments qui se déchaînent pour sanctionner
À l'envers du décor, à nos crânes à l'endroit
Aux peaux d'âne sur le sentier droit, à nos désaccords
À ceux irrités, trop entiers, à qui méritait le meilleur
Aux vérités d'ailleurs, aux quelques amitiés
À l'envie de ravir les prises d'antenne qui desservent
Aux centaines de monts à gravir, la vie, les surprises qu'elle réserve
[Refrain x2]
Seize à mes sources
Là d'où jaillit l'inspiration
Tout ce qui m’ébahit me fout la frousse
Sur des braises mes respirations
Seize à mes sources