Pas venu arrondir les angles, quand la vie m'est d'équerre
Tricard smicard, contrat précaire, tous face au gouffre sans les sangles
Plus trop le temps de trainer, à part dans les surfaces
Mais rien ne sert de s'entrainer quand la mort vient en face à face
Quelques fringues de Liverpool, les tartes se perdent
Part avec deux cartes de merde et on te flingue avec un full
Quand tout me saoule, fais profil bas, mesure mes phrases en joule
Roule avec avec les miens pour fuel, ma boule rase prête au combat
Le refus en première ligue, soulever des trophées
Mais rêver me fatigue, enlevez moi des bras de Morphée
Deux-trois tueries de Killah Priest, un marqueur
Et j'arrive légendaire comme East, le regard noir de Whitaker
De l'opéra dans le wakoss , c'était chacun son camp
Et les soces manquants c'était rare comme nos grecs sans sauce
C'était l'époque de dhalsim, des furies de barges
Nous on a muri sans les slims, on a gardé nos idées larges
Et moi j'ai liquidé ma rage, sans Pasteur
Laisser guider sans mirage, avec l'age j'vois les imposteurs
Tous leurs clips au Moët, peu de master, comme Rakim
Ca joue les monsters pleins de frimes, mais seul la rime fait le poête
Te pose sans déguisements comme la vie la vraie sur un track
Et si demain je craque j'irai poser en dégrisement
Le terrain est un barrio, te fliquent si tu communiques
Les cliques rappliquent rapide, unique comme le coup de rein de Romario
Soit, dur d'y voir dans toutes ces peines que l'on encourt
Mais d'ici, me fous de savoir qui tiens les rennes de Bettencourt
C'est le récit d'un tracassé, quelques rimes à l'arrache
Et ma team de bras cassés, à la gouache de Brahim Latrache
Des histoires de placard, de rodéro, de courses poursuites
Les fréros que l'on court circuite, cherche l'éxutoire dans ce traquenard
La gueule dans le coltard, dés le matin on bad trip
Les oiseaux de nuits ça vole tard, pas de satin ni de Brad Pitt
Mortes sont mes feuilles, comme au temps des récréations
A celui qui porte l'oeil, qui attend sa consécration
Artificielle procréation, ça sent le deuil, du fiel et du sang sur le seuil
Du ciel c'est nos générations. Des étoiles filantes qui scintillent avant le crash
Si demain je me plante que mon grain brille sur un bon scratch
De l'instrumental, des acquis à mes principes toujours fidèles
Le mental inconquis, j'ai grandi près d'une citadelle
Sur la défensive, preuve que tout est un match
Entre les coups falches et les épreuves dans les gencives
J'ai des rataches sans rattrapage mais les apprendre me délivrent
Pas à la page car on veut tout comprendre du livre
Flash mes souvenirs, la mine en haute définition
Puis l'âge des clashs dessine l'avenir, sans fautes pour finitions
Des poussières sur mes cassettes, j'ai des prières à exaucer
Trop fier, du mal à m'exposer, cherche un peu d'air comme l'exocet
Année 27