Lonepsi
Ce que disent les gestes
La nostalgie comme un dimanche
Ramenant des souvenirs lancinants
D’la première danse au dernier verre
Un seul regard, un millier d’lances
Et tu as cerné tout mon être
Si tu m’avais tendu la corde
J’me serai bien pendu à tes lèvres
Ils ont mis mon coeur à l’envers
Suis-je pour autant si différent ?
J’ai laissé les volets fermés
J’ai laissé me tuer le temps
Le bonheur a claqué la porte
J’me suis tiré sans prendre de clés

Je sais qu’parfois vivre c’est dur
Mais ça devient si beau si tu luttes
Et tu montes plus haut si tu chutes
Les laisse pas faire, refuse de perdre
On m’a jamais dis j’crois en toi, mais moi j’y crois
C’est les plus sales qui t’diront fais ça propre
Pas les plus sages qui t’diront baise la prod'
Passée si vite l’époque des buvards et d’la paix
De mauvais cancres on s’met d’la buée dans la tête
J’me sentais p'tit face au ciel bleuet par la fenêtre
Comme un tâche d’encre j’rêvais d’m’y répandre
D’y laisser mes lettres
Mais j’ai compris que certains territoires sont défendus
Efface un peu du superflu
Au moment d’finir étendu on ira s’défendre devant Dieu
Crois-moi il te l’sera rendu
Ce que tu donnes quand c’est tendu
Malgré les malheurs que t’endure
En-dessous des jardins suspendus
On ne meurt pas vu qu’le temps tue
On pousse à côté des chardons où les colombes sont abattus
Bien entendu qu’on grandit mal avec des valeurs de vendus
Au fond du gouffre j’accuse les autres et j’ai vu s’entasser les corps
Mais mon coeur est plus grand encore
Qu’les plus hautes tours de Paris Nord
Il y a des mots qui n’se disent pas
J’aime tant le bruit qu’font tes silences
Te souviens-tu de ce piano, qui traduisait nos sentiments ?
J’me sens si loin de ton palais, où sont allés nos rêves de bohème ?
J’ai croisé ton fantôme pleurant dans les couloirs de mon passé
J’ai perdu mon chemin sans toi, j’entends les enfants loups hurler
Voilà donc ce que disent les gestes
Les mots cachés entres les lignes
Ce que l’on peut lire sur les lèvres