Georgio
La Celle Saint-Cloud
[Paroles de "La Celle Saint-Cloud"]
[Couplet 1]
Une grand-mère qui part, c’est une bibliothèque qui brûle
Et comme d’habitude, c’est le silence qui hurle
C’est toute ton armure qui devient velours
C’est les regrets qui croisent l’horloge et courent jusqu’à Yom Kippour
C’est trop d’interrogations et sans être cru
Imagine New York sans la 5ème Avenue
C’est toi qui as porté ma mère
C’est vrai qu’ensemble on a croisé le fer
C’était pas facile pour toi
Quand j’étais tout en bas de l’échelle
Et aujourd’hui dans mon cœur il y a ta culture, tes auteurs
La déco de chez moi trouvée dans des vide-ordures
Il y a aussi tes peintres et tes sculpteurs
On y retrouve, la chaleur de l’hiver
Pour un fumeur, la Celle Saint-Cloud c’est l’ennui
Mais aussi la scène, si différente de la mienne
Du haut de ta fenêtre Grand-Mère
Les oiseaux et la solitude
Et des enfoirés de classes moyennes
Qu’on manipule
[Refrain]
Je passerai bientôt te voir, à la Celle Saint-Cloud
On ira contempler ses rives
Comme tu regardes tes rides dans un miroir
Profiter de la neige comme mon père
Qui revient d’Afrique et puis repart
Oh Grand-Mère, je passerai bientôt te voir, à la Celle Saint-Cloud
On ira contempler ses rives
Comme tu regardes tes rides dans un miroir
Profiter de la neige comme mon père
Qui revient d’Afrique et puis repart
[Couplet 2]
Tu t’es retrouvée, à 70 ans dans le rôle d’une mère
Je t’en ai fait voir de toutes les couleurs ;
Aucune fierté juste des douleurs
J’ai fait déchaîner la houle
Puis des années d’absences ;
J’ai mis les voiles
Et mon bateau avance
Dans l’orgueil de l’homme
Toutes les larmes sont déferlantes
La tête à l’envers
De ton silence je suis perdant
La Celle Saint-Cloud, la gare, les trains tout tagué
J’ai largué les amarres, et j’reviendrais plus tard
Comme si de rien n’était
Et tu feras de même
Je sais que tu m’aimes plus que cette mauvaise vague
Plus qu’un tsunami quand on parle toute la nuit
Des cendres de mon grand-père, sur le Mont Valérien
De religions oubliées, puis des anges car ils me voient d’un autre monde aérien
Raconte-moi ta Normandie, ta vie dans le XIVème
J’dévoilerai mes promesses
J’oublierai ni virgule ni parenthèses
Du haut de ta fenêtre Grand-Mère
Le feu d’artifice, la vie un point de vue
Mais nos yeux ne sont pas magnifiques
[Refrain]
Je passerai bientôt te voir, à la Celle Saint-Cloud
On ira contempler ses rives
Comme tu regardes tes rides dans un miroir
Profiter de la neige comme mon père
Qui revient d’Afrique et puis repart
Oh Grand-Mère, je passerai bientôt te voir, à la Celle Saint-Cloud
On ira contempler ses rives
Comme tu regardes tes rides dans un miroir
Profiter de la neige comme mon père
Qui revient d’Afrique et puis repart
[Couplet 3]
Je sais à quel point t’es heureuse de m’avoir dans tes bras
Beaucoup trop d’amour que je n’attendais pas
J’ai honte de l’enfer qu'on a vécu tous les deux
Les yeux dans les yeux, ce feu dans les cieux
Et ne me cache pas ta peur de demain
Et quand bien même que le temps passe
Tu peux être fière de l’adulte que je deviens
T’as vu à quel point on se ressemble même quand on parle de musique
Tu comprends le rap mieux que les ados qui veulent en vivre
J’aime trop ta sensibilité, quand tu parles des autres
Tes mots sonnent juste, dans ta bouche y’a rarement de fautes
J’t’avoue que j’ai quand même pleins de choses à te dire
À te reprocher, mais faudrait une autre chanson
Une autre rime, un autre projet
J’t’avoue que j’ai quand même pleins de choses à te dire
À te reprocher, mais faudrait une autre chanson
Une autre rime, un autre projet
[Refrain]
Je passerai bientôt te voir, à la Celle Saint-Cloud
On ira contempler ses rives
Comme tu regardes tes rides dans un miroir
Profiter de la neige comme mon père
Qui revient d’Afrique et puis repart
Oh Grand-Mère, je passerai bientôt te voir, à la Celle Saint-Cloud
On ira contempler ses rives
Comme tu regardes tes rides dans un miroir
Profiter de la neige comme mon père
Qui revient d’Afrique et puis repart