Caballero
La limite

[Couplet 1 : Tonino]
Laissez passer mes allies qui convoque le bon rap
Si on en fait des montagnes, c’est pour en déplacer des vallées
Non dresser des constats, j’ai pas de contrat
Mon taff : décaler les phrasés, faire planer mon art
Grandir cette planète entre vagues succès
Prendre place sur scène, m’affranchir des parterres
Un texte de plus qui t’emmène si haut
Des champs lexicaux à perte de vue
J’aime épauler la lune lorsqu’elle est pleine
Porter mes rêves, décrocher Saturne
Aller au-delà des murailles
Né de la première pluie, j’ai le flow qui côtoie les nuages
Et j’veux être libre de le faire vivre comme bon me semble
Si on se retranche personne sera en deuxième ligne
Non seulement on devra fuir mais on serait vide, nan
Le ciel gris, il est hors de question de se rendre

[Couplet 2 : Caballero]
J’continue mon excursion pour enrichir
Mon esprit avec des connaissances sans limite
Ils veulent la destruction, pensent qu’à diviser
Donc j’prends leurs signes, enlève les deux points et en fais un trait d’union
Quoi ? Faut voir plus loin
Comme le camé qui voit le centre de désintox à partir du squat du coin
J’te l’ai dit mec, on siège avec peu de moyen
Nos rimes voyagent, pas besoin d’une mine d’or pour dessiner les frontières
J’suis dans c’monde où les non-sens séduisent les cons
Qui arrivent à être content sans s’demander ce qu’ils font dans des ruines
Mon temps se réduit mais je suis sans limite
Je suis sur qu‘on peut vivre à l’infini avec une montre sans aiguilles
On s’pète la caboche pour que notre art soit une bombe
Dans ce voyage sans fin, je monte avec des pétards à bord
Pas le temps de faire la salope, le ciel n’est pas la limite
Je construis un escalator sur le toit du monde
[Couplet 3 : Nowar & Le Seize]
On verra bien, phrases XXX, nos ballades s’accélèrent
On est tombé à point, face à l’adversaire
Plat, inefficace, première secousse, claque inévitable
Petite dédicace la terre ferme
Ma fine équipe plane et le ciel se couvre
Secoué comme une partie de paysage
Que tu peux voir briller dans cet horizon sombre
Admirer l’image, du bon son trafiqué, contaminé
On a vite fait l’tour du donjon, nique la gravité
On monte à 3000 pieds sans trahir l’équipage

[Couplet 4 : Rap.A.S]
J’vais pas fuir les miens pour me diriger droit devant
Ni viser le soleil s’il est aveuglant
On ne s’est pas les mains, le traffic est sain
Mais n’imitez pas je sens que vous serez limité par le temps
Débarquement d’initié manœuvrant entre les nuages blancs
Cherchant une part de tranquillité, une cure de sommeil
Tant d’rime figées sur la beauté des sommets que nos plumes veulent frôler
Mais avant qu’il y ait plus de monnaie, j’attends de voir les billets
Dur de voler droit dans le rap, on est tous trié sur le volet
Ça n’avance pas, le mur j’ai vu les plus chevronnés foncer dedans
Pourchassant le mythe des gangsters
Talent fichu en l’air, complètement mais on reste compétent
Si tu pensais qu’on faisait dans l’art à la sauvette
Contrairement à Papa Noël, on tire les rennes
On fixe les règles, tu vises les fraises pendant qu’on rase la stratosphère
[Couplet 5 : Max Sens]
Ici une pierre peut devenir une petite comète
Voilà ce qu’ils promettent si t’es un type honnête
Ces limites XXX, faut s’y connaitre
J’vais pas garder ma langue dans ma poche, tu rigoles mec
Y’a trop de pickpockets
Y’a le rap, y’a les messes basses, y’a le ciel et y’a l’espace
Le talent, c’est faire sourire le génie, le mettre en extases
La limite est dans tête, tu vas vite ou tu t’arrêtes
Y’a l’avion, y’a la fusée, y’a la Belgique et la planète
Extraterrestre sur la voie rapide
Mettre un frein en plein élan d’un trafiquant, c’est mettre une limite à la galaxie
Nous sommes déjà demain, la plupart des autres encore hier
Tu découvres le feu quand nous passons la vitesse de la lumière
Champ de vision 360, dis-moi si j’suis dans le bon
Toujours plus loin, c’est la croissance que les gens puisent en fond
Trois petits tours et puis s’en vont, attention frangin
Y’a le puit sans fond et l’ascension sans fin

[Couplet 6 : LooMC]
J’arrive en battant de l’aile, regarde en l’air
T’en verras toutes les couleurs, y’a un trafiquant d’arc-en-ciel
Le mic je le partage, j’arrache tout comme l’épilation
Soupçon de bouddha, j’pratique la lévitation
Malgré mon débit de boisson et mes foirages
J’espère croquer la vie avant sa date d’expiration
Expert en planage, j’évite les avions d’lignes
La tête dans la lune pour décrire cette façon de vivre
Détecte les radars, v’là de la haute voltige
Après ce passage, tu croiras aux ovnis
Au-dessus des mers et océans, j’aime faire des voyages
C’est pas sur la mauvaise pente qu’il faut que ‘j’essaye l’escalade
Jamais sans ma plume, faudrait me couper la patte
Dur de trouver ma voie après des années dans la brume
Pas de cahier sans ratures, j’ai dépassé les bornes astrales
Check la NASA, l’espace et le vaisseau spatial
[Couplet 7 : El Martino]
Le principe est transcendé
La quintessence de simples ingrédients, 26 lettres enchantées
Vérifie l’altimètre et laisse les artistes faire
Oui, zéro baliverne, c’est une partie de plaisir
Surfe entre les dimensions pour en faire des vagues
Vous m’enfermerez pas, notre univers est un puits sans fond
Nos plumes propulsent et dispersent des vers
Une puissance attractive digne de systèmes stellaires
Les âges se traversent en parcourant le globe
Pas de barrières, j’irais là où le vent me porte
Crèverais les bornes, si je peux mettre les voiles
Déplacerais les murs et plafonds, que chaque son se téléporte
C’est incroyable, tends l’oreille, nous sommes des virtuoses
Qui sans cesse visent plus haut pour sortir du lot
On enregistre dans des petits studios, des rimes, du flow
On effectue un voyage temporel, appuie sur pause

[Couplet 8 : Jean Jass & Seven]
Vous avez rien grillé, c’est affligeant
L’équipe est prête, on vient infiltrer les bâtiments
Les studios et les salles de concerts avec des masses de bons textes
C’est pour mes syndiqués, mes trafiquants
Les travailleurs qui grattent la feuille jusqu’à pas d’heure
Qui font le taff comme un cascadeur qui se casse la gueule
On veut toucher le ciel, gouter le miel
Même si c’est dur, il en faut plus pour faire douter le Seize

[Couplet 9 : Seven & JeanJass]
Yo, frère, écoute-les se taire, on vient secouer les portes
Il s’agit de repousser les bornes tant que les couplets se perdent
Doubler d’effort afin de décrypter cet immense monde
J’file vers cette dimension où j’oublie les doutes et le stress
J’vise le firmament en freestylant, jamais, j’lâche
J’ai trop kické mes rimes dans l’ombre, coincé dans la file d’attente
J’avance avec hargne, j’attends pas, j’mets l’cap
Je me comporte en bon vivant avant la deadline
C’est vrai ça, la vie est courte, il m‘faut du consistant
Un barbecue sur le toit de ce monde immense
Imagine ça frère, les pleins pouvoirs
La vérité est introuvable comme la fille parfaite
Sapristi, pas d’biface frère mais on participe
On anime ta scène jusqu’à minuit, y’a pas d’limites
J’viens livrer ce rap piquant pour ma team, ma secte
Syndiqués, trafiquants, toute la ville acquiesce