Renaud
Boucan d’enfer
On reconnait le bonheur paraît-il
Au bruit qu'il fait quand il s'en va
C'était pas l' dernier des imbéciles
Celui qu'a dit ça
Le mien s'en est allé hier
Après vingt berges de sous mon toit
Ça a fait un boucan d'enfer
Je ne supporte pas
Faudrait croire un peu qu'les proverbes
Disent pas toujours n'importe quoi
Adieu l'amour, bonjour la merde
Qui tombe sur moi

C'était pas un petit bonheur pépère
D'épicerie ou de bar tabac
C'était un bonheur grand comme la terre
Même plus grand que ça
Grand comme tous les volcans d'Auvergne
Comme un palais de Maharajas
Comme le trésor dans la caverne d'Ali-Baba
P't'être qu'il était devenu fragile
P't'être qu'il était trop grand pour moi
Peu importe, toujours est-il
Je l'voyais pas

Mon amour a claqué la porte
Mais j'étais pas du bon côté
J'reste pareil à une feuille morte
Sur le pavé
J'ai beau chercher auprès des potes
Le réconfort de l'amitié
Bientôt z'en auront plein les bottes
De m'voir pleurer
Parce que dans ces cas là mon pote
Tu te fous de la dignité
Quand tu sais que tes amours sont mortes
À tout jamais
On reconnait le bonheur paraît-il
Au bruit qu'il fait quand il s'en va
C'était pas l' dernier des imbéciles
Celui qu'a dit ça
Mon bonheur, j'viens d'le voir partir
Après vingt berges de sous mon toit
Je n'ai plus qu'une envie, c'est mourir
Mais ça s'fait pas
Mon cœur ressemble à Tchernobyl
Et ma vie à Hiroshima
Pourtant y'a bien pire que mourir
Vivre sans toi
Pourtant y'a bien pire que mourir
Vivre sans toi