[Couplet 1 : Gus]
J'descends d'une autre planète, ouais Gus téléphone maison
On m'dit que je suis pas net, va falloir s'faire une raison...
Ma tête un festival, où les questions n'ont pas d'réponses qui valent
J'passe mon temps à écrire enfermé comme un animal
On nous traite de perchés, on nous prend pour des déchets
Mais quand va-t-on comprendre que la Marie n'est pas un pêché?
Comme une étoile filante, je file et glisse et coupe ces mecs qui mentent
M'écrase sur Terre. J'ai les nerfs, c'est pas les cons qui manquent
Ils s'battent pour un ballon rond, tu captes ? C'est bientôt l'Euro..
Une bande de pervers milliardaires, toi tu gagnes pas un rond..
Moi l'futur ça m'attriste, la culture conformiste
Je gratte des lignes, j'me les prends pas. Mes rimes j'en fais du tetris
J'viens d'larguer une bombe lyricale, du bout du monde c'est radical
T'as beau m'écouter trente-six fois, y a pas d'message subliminal
J'péra sur le microphone, meuf t'es ni moche ni trop bonne
Allez viens brailler avec nous jusqu'à devenir aphone!
[Couplet 2 : Max]
Je viens d’une autre planète, je n’sais pas c’que j’fais sur celle-ci
Y’a un truc pas net, mon âme est coincée en sursis
J’entame les moments qui durcissent mon cœur. Au travers des abysses, mon heure
S’éternise dans la mouise. Ma gueule j’ai perdu tout c’qui brisait peur
Tristesse et pression s'additionnent à ma passion
Mon addiction à la paresse, pour apaiser la perfection
La solution au problème n’est que la question sur nos actions
On naît pour embrasser l’emblème au lieu d’embraser les biftons
Les rires tombent car les cris plombent d’une seconde le moral
La moralité succombe aux tombes si immondes de nos pâles
Réalités illusionnistes. C’est ça l’idée : polythéiste de vérités
J’suis défaitiste, face à ces putes matérialistes
Obsédées par leur nombril, apeurées par l’ombre du passé
S’oppressent à cacher leur cible, saturées par mes vers cassés
J’m’apprête à pénétrer l’arène où je vous prendrai sans une pince
Arrêtez donc de faire les reines ou je vous dévore comme un prince
[Refrain]
On vient d'une autre planète, les axes de nos vies paraissent flous
Sur l'échiquier, pour être honnêtes, on est tous pris pour des fous
Chaque jour on plane sur la comète, la trajectoire est annoncée
La connexion Gekom-PRT Crew poursuit sur sa lancée
[Couplet 3 : Ben]
Quand je regarde autour de moi, j’me dis que j’viens d’une autre planète..
Quand ils rajoutent tous les jours des lois, c’est pire qu’hier faut qu’ils s’arrêtent !
Le prix d’ma liberté est quasi plus cher que leurs dettes
A trop ravaler notre fierté, on trouve leurs décrets indigestes, mais
C’est la révolution bouffon ! On manifeste dans le son
Quand les mensonges donnent raison, c’est à peu près l’effet qu’ils font
Kiffons l’instant sans omettre le fond, tant la forme et le flow vous satisfont
Virons les gens qui promettent du bon, on s’répand comme l’euro ou la télévision !
J’veux rentrer chez moi comme Kal-El ! Ou bien est-ce un monde parallèle
Qui chaque jour m’fait d’la peine, quand le bonheur manque à l’appel?
Liste des présents déchirés, comme mes frères ou mes mauvais cits-ré
J’dis c’que j’pense et j’y vais, si j’vous quittais j’sais pas où j’irai..
La foule me saoule, être seul me seum’, indécis j’hésite si je pars
La houle m’envoûte, plus rien ne gueule, et j’dérive très vite vers le large
Au loin là bas, j’espère trouver mes proches et la tranquillité
Au moins cette fois, j’sais pas où j’vais, là j’flotte qu’avec l’envie d’migrer
[Couplet 4 : Korbax]
Trop souvent dans la lune, sûrement qu'je viens d'une autre planète
J'ai pas tes habitudes, j'entends souvent "C'gars n'est pas net"
Un bon cultivateur a fait des plans sur la comète
J’préfère parler aux murs plutôt qu'écouter ces commères
Descendantes de Vénus, pourtant elles tournent comme des satellites
J’mets pas tout dans l'même sac mais la plupart sont des hypocrites
Je n'ai qu'une chose à dire : "Vous savez quoi ? Jactez!"
J'men branle de votre avis, je suis ma voie lactée !
Dans cette constellation, je n'vois que des cons faire l'action :
Déconne, fellation, grosse consternation
Bien qu'on unit nos vers besoin d'espace pour me sentir libre
J'aspire un univers où l'humain progresse sans tirelire
Après quatre verres c'est l'trou noir, sale atmosphère c'est troublant
La terre un putain d'foutoir, notre existence un coup d'vent
Dans mon crâne c'est le Big Bang, j'suis incompris comme King Kong
De toute façon mes rimes tendent à bonifier le dit monde
[Refrain x2]