Georges Moustaki
J’ai vu des rois serviles
J'ai respiré des roses au creux des mauvaises herbes
Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe
Fils d'un fleuve tranquille et d'une forêt vierge
Arbre déraciné je vais de berge en berge
Sans jamais m’arrêter à l'une ou l'autre auberge
J'ai traversé la terre sans jamais rendre compte
De ma faim de ma soif de ma peur de ma honte
N'attendez pas ce soir que je vous les raconte
C'est pour toi mon amie ma douloureuse absente
Pour conjurer l'oubli c'est pour toi que je chante
Avant de retrouver ma route nonchalante
J'ai vu des rois serviles et des mendiants superbes
J'ai respiré des roses au creux des mauvaises herbes
Et j'ai senti le vent sur mon visage imberbe
Dam dam dam di dam dam dam