Georges Moustaki
Il n’y a plus d’amandes
Il n'y a plus d'amandes :
Les écureuils ont tout mangé
Et les oiseaux ont ravagé
Les vignes qui s'étendent
Jusqu'au prochain verger
Le foin sent la lavande
Ta gorge chaude l'oranger
Mes lèvres vont se mélanger
A tes lèvres gourmandes
Rien ne viendra nous déranger

Le vieux moulin à vent
Ne battra plus des ailes
Le seau rouillé sur sa margelle
Ne grincera plus comme avant
Les écureuils au coin du feu s'endorment
Viens, faisons comme eux

Je te fais une guirlande
De fleurs des champs, de fleurs des prés
Et nos deux corps sont bien trop près
Et notre faim si grande
Ne nous faisons plus désirer
Il n'y a plus d'amandes :
Les écureuils ont tout mangé
Mais j'en aurai en contrebande
Pour t'y faire goûter
Sans attendre l'été