Georges Moustaki
Requiem pour n’importe qui
Il est mort connue du bois sec
Ça pouvait être n'importe qui
Un enfant de l'Andalousie
Ou un frère du soldat Schveik
Il est mort, la guerre est finie
On lui fait des funérailles
Chacun retourne à son travail
Il est mort et je suis en vie
Il est mort comme un feu de paille
Ça s'est passé très loin d'ici
C'est loin l'Afrique et loin l'Asie
Des mercenaires et ses G.I
Il est mort de n'avoir su vivre
Quand il fallait vivre à genoux
Noyé de sang, noyé de boue
La mort enfin l'a rendu libre
Il est mort comme du bois sec
Ça pouvait être n'importe qui
Le frère de Théodoraki
Un enfant de Zorba le Grec
Il est mort, je suis en exil
Et je meurs un peu avec lui
Chaque fois que tombe la nuit
Sur le soleil du mois d'avril
Il est mort comme du bois sec
Ça pouvait être n'importe qui
Le frère de Théodoraki
Un enfant de Zorba le Grec
Il est mort, je suis en exil
Et je meurs un peu avec lui
Chaque fois que tombe la nuit
Sur le soleil du mois d'avril
Il est mort, pitié pour ses cendres
Ce n'est ni l'heure ni l'endroit
Pour demander des comptes à rendre
Mais les mots viennent malgré moi