Georges Moustaki
Quand j’étais un voyou
Ah que la vie était facile
Je ne me faisais pas de bile
J'étais bon pour tous les mauvais coups
Quand j'étais un voyou
Je me prenais pour un poète
En composant des chansonnettes
Sur une guitare à deux sous
Quand j'étais un voyou
Je fumais d'étranges cigares
Qui donnent des idées bizarree
Des rires et des reve fous
Quand j'étais un voyou
Mes dix orteils en éventail
Je laissais faire le travail
À ce qui en avaient le gout
Quand j'étais un voyou
Je n'avais pas de limousine
Et pas de chauffeur en smokin'
Je voyageais dans un vieux clou
Quand j'étais un voyou
Je n'avais pas de compte en banque
Mais je n'étais jamais en manque
De caresses et de mots doux
Quand j'étais un voyou
Ah que la vie était facile
Je ne me faisais pas de bile
J'étais bon pour tous les mauvais coups
Quand j'étais un voyou
Avec amour avec folie
Je m'amusais avec la vie
Jamais je ne lui disais "vous"
Quand j'étais un voyou
Me voici rendu à un age
Ou l'on me croit devenu sage
Et ça ne me plait pas beaucoup
Non vraiment pas beaucoup
Me voici rendu à un age
Ou l'on se croit devenu sage
Mais je ne le suis pas du tout
Et je reste un voyou