Guitare, ô ma compagne, jolie fille d'Espagne
Tu glisses sous mes doigts comme un bateau de bois
Venu du fond des âges, sans mât sans équipage
Mais chargé de refrains, de joies et de chagrins
Guitare, ô ma fidèle, ma jolie demoiselle
Tu consoles mon cœur avec tant de douceur
Quand la Marie volage me fait perdre courage
Tu m'offres le secours d'une chanson d'amour
Guitare, ô ma fragile, plus tendre que l'argile
Tu es de la tribu des musiciens des rues
Qui font chanter tes cordes comme de grandes orgues
De quoi faire rêver les amants du pavé
Guitare, ô ma guitare, quand il sera trop tard
Pour courir les chemins comme des bohémiens
Ta dernière musique sera comme un cantique
Quand nous irons tous deux reposer dans les cieux