Oster Lapwass
Kejserens nye Klæder
[Paroles de "Kejserens nye Klæder"]

[Intro : Sample]
"Il était une fois, dans un pays loin d'ici, un empereur qui était si coquet qu'il changeait d'habit à chaque instant. [...] Et il parcourait les rues de la ville pour se faire admirer. [...] « Vais-je mettre ce joli pourpoint ou bien ce manteau de soie ? »
Un jour, deux coquins se présentèrent aux portes du palais. [...] Les rusés pensaient pouvoir en profiter, remplir agréablement leurs bourses vides depuis beaucoup trop longtemps. [...] Les deux compères annoncèrent enfin que le tissage était fini."

[Couplet 1]
J'vis entouré d'amour et d'auteurs morts
Eux, de billets de banque et d'autres de remords
D'hauteur morne sont leurs ambitions de gloire
Faute de score, ont la permission de boire
Comprennent-ils seulement que leurs horizons
Ne sont que la foutue source de leur coryza ?
L'œil : victime et bourreau de leurs illusions
Lacrymal rêve que l'ère du temps vaporisa
Éternel comme le mauvais goût
Douloureux comme le mauvais trou
Malvenu comme le mauvais jour
Récurrent comme le mauvais doute
Le temps les castagne, leur vie s'échappe
Pris dans un ring, on n'esquive pas les jabs
Ses coups, ses placements, des phases, des classements
Éclatent des tympans, écrasent tes battements
Dégage dès maintenant ; l'État, c'est le collier d'force
L'autonomie, c'est la bombe sans les collègues corses
Acquérir des défenses sans dégommer d'morse
Pendant qu'des enculés sans âme se font décorer l'torse
Mont en effondrement : un jingle fade
Tapis persans et single malt
Sont de meilleurs refuges qu'un putain d'club
Sont de meilleurs refuges qu'un putain d'club
Sont de meilleurs refuges qu'un putain d'club
Sont de meilleurs refuges qu'un putain d'club
Sont de meilleurs refuges qu'un putain d'club
Sont de meilleurs refuges que toutes leurs merdes
Lot d'consolation pour toutes leurs pertes
Bouffent leur paye, jouent leur fête
Flouent leurs rêves, trouent leur tête
Louent leur schneck, chouffe leur quête. Minables !
[Pont : Sample]
"Il était temps de coudre l’habit. L’empereur arriva pour l’essayage. À son tour, il ne vit rien du tout, mais n’osa pas le dire aux filous. Alors, ceux-ci ajoutèrent : « Ah, sans souliers assortis, l’effet sera gâché ! ». L’empereur enfila le pourpoint imaginaire et mit à ses pieds d’invisibles souliers. [...] Le souverain voulait tant son habit qu’il crut le voir vraiment. Il organisa un défilé pour le montrer à tous ses fidèles sujets

[Couplet 2]
Suis-je le songe que la hache du temps découpa ?
J'compte éviter les pouffiasses et les coups bas
Suis-je le son que la rage du temps est coupable
Qui collabore au pouvoir depuis toujours et 'tout-par' ?
Sous les pavés, les mensonges, sous les pensées, les gens sont
Tous damnés, mes chants sont succédanés, dansons
"Pas d'péridurale mais une balle dans la vésicule
Pas d'voiture de luxe" sont le message que je véhicule
Pas d'rêve de puissance, mec, pas d'règle de jouissance, merde
Cette vie est un mystère, et j'la perdrai pas en chillance, frère
Avancer dans la fureur, arme artisanale en boîte crânienne
Ils réussissent leur entrée dans la moyenne, je rate la mienne
Je progresse à l'inverse des promotions, ils ne comprennent pas ça
Je transgresse à grand verre leur ivresse triste, ils ne comprennent pas ça
Je transperce quelques barrières érigées par des fantômes énarques
Ne laisserai pas ces gens corrompre cette belle lumière qui se démarque
Crève dans l'élan, errant et rentre dans les tempes
Trêve dans les rangs et tant d'glaives dans les temples
Partisan du rien du tout, je trempe dans les limbes
Pouvoir dans leurs yeux, la beauté s'plante dans les miens
Vain comme chercher des réponses dans les poches d'un 'leur-dea'
S'mentent à eux-mêmes, avalent cul-sec tout c'que l'écran leur dit
Sans racine, ils sont les branches ballotées dans la guerre du vent
Heureux comme des gosses, enfilent les habits neufs de l'ère du temps
[Outro : Sample]
" Suivi par les coquins, portant la traîne invisible du vêtement, l’empereur marchait lentement dans la rue en petite tenue ! Et tous l’acclamaient en criant : « Bravo, qu’il est beau ! », car ils savaient que seuls les idiots ne voyaient pas l'tissu. Mais voilà qu’un petit enfant, qui n’était pas au courant, s’exclama en riant : « Ah ! L’empereur est en chemise et il a les pieds nus ! ». Les gens réalisèrent soudain que c’était la vérité. À leur tour ils se mirent à crier : « Regardez, l’empereur n’a pas d’habits ! »."
"« L’empereur est en chemise et il a les pieds nus ! »
« L’empereur est en chemise et il a les pieds nus ! »
« L’empereur est en chemise et il a les pieds nus ! »
« Et il a les pieds nus ! »"