L’Impératrice
Entre-deux
Cachée dans les silences et les soupirs indociles
Si légère elle surgit quand tout ne tient qu’à un fil
Je m’avançais j’avais envie déjà
Mais soudain je ne sais plus de quoi

J’aurais pu tomber seule dans tes yeux fous
Brûler l’instant par les deux bouts

Cachée dans les nuits d’angoisse et les jours qui défilent
Dans ces moments suspendus à un battement de cils
Trébucher sur le comment du pourquoi
Et puis s’y risquer du bout des doigts

J’aurais pu tomber seule dans tes yeux fous
Tout consumer d’un seul coup

Pourquoi faire compliqué quand tout paraît si facile
Ou se dire qu’on l’aurait fait de façon plus subtile
Compter les minutes ou compter les pas
Et déplacer l’envers à l’endroit

J’aurais pu tomber seule dans tes yeux fous
J’aurais manqué chaque rendez-vous

On aurait des plaisirs vulgaires
Et des amours imaginaires
Qu’on cacherait sous nos blousons
Parce qu’on aurait peur de déplaire
Ou seulement de tout foutre en l’air
D’embrasser nos vieux démons
On n’éteindrait pas la lumière
On resterait les yeux ouverts
Indécis on dirait non
Et même si les autres accélèrent
On ralentirait solitaires
C’est comme ça, l’hésitation

Quitte à finir six pieds sous terre
Autant passer ma vie en l’air
Laisser planer mes décisions
Je préfère éviter l’imprévu fatal
Vivre à l’horizontale
Comme ça
Tu vois
J’offrirai mes allusions aux étoiles

On aurait des plaisirs vulgaires
Et des amours imaginaires
Qu’on cacherait sous nos blousons
Parce qu’on aurait peur de déplaire
Ou seulement de tout foutre en l’air
D’embrasser nos vieux démons

On n’éteindrait pas la lumière
On resterait les yeux ouverts
Indécis on dirait non
Et même si les autres accélèrent
On ralentirait solitaires
C’est comme ça, l’hésitation