Véronique Sanson
Cliques-claques
J’entends vraiment un bruit de pas
Une pendule et son tic-tac
C’est encore mon vieux pot de colle
Qui vient
En canoë pirogue
De très loin
Son air amer me quitte pas
Son cœur de pierre me touche pas
Si jamais il revient
Oh la la
Comme une ortie qui pique
Oh la la
J’ai mis ton sac au clou
Et je t’envoie des bip-bip partout
T’étais mon marabout
Et je guettais tes bip-bip sur tout
Toutes les antennes, les télégrammes
Et quoi que tu fasses avec les femmes
Je m’en fous et je m’aime
T’as pris tes cliques et tes claques
Te coltiner des micmacs
Y a vraiment tellement peu de choses
Qui t’aillent
Mais toi t’es sûrement le seul
Qui m’aille
T’as tellement de choses qui m’épatent
Et ton sourire qui m’éclate
Et si t’avais des doutes
Oh la la
Un taxi pour Tobrouk
Avec toi
Quand tu étais sur ton île
On faisait toujours des pim-pim tranquilles
Rire comme des imbéciles
C’était pour nous une tactique subtile
Pour oublier toutes nos prisons
Et enfin voir nos horizons
Planer dans le ciel
Finalement c’est moi que j’aime
Oh, c’est moi que j’aime
Oh, c’est moi que j’aime
J’aimais tant mon Amérique
J’aurais voulu un type atypique
J’en peux plus des gens débiles
Mais toi tu es un homme si fragile
J’voulais te cacher sous mes ailes
Pour t’attirer dans un motel
Tu vois quand même
Modestement c’est moi que j’aime
Toujours, toujours
Modestement c’est moi que j’aime
Toujours, toujours
Et moi qui m’aime
Et toi qui m’aimes
Et moi qui m’aime
Et toi qui m’aimes