Hugues Aufray
Y’a un homme qui rôde et qui prend des noms
Y'a un homme qui rôde et qui prend des noms
Y'a un homme qui rôde et qui prend des noms
Il a insulté ma mère, et noté le nom de mon père
Y'a un homme qui rôde et qui prend des noms
Y'a des hommes qui se cachent sous des draps blancs
Ces visages sous des masques sont indécents
Dans la nuit ils brûlent des croix, en procession dans les bois
Y'a des hommes qui se cachent et qui brûlent des croix
Invisibles chevaliers aux visages pâles
Ces vaut-rien chassent l'homme comme l'animal
Ils ont fouetté un de mes frères, et blasphémé ses prières
Invisibles chevaliers sans foi ni loi
Ces fantômes pleins de haine, au nec plus ultra
Ces procureurs sans procès, sans avocats
Ils vous condamnent à la prison, à la mort par pendaison
Ces fantômes qui nous torturent et qui nous noient
Ce bourreau à la robe couleur de sang
Ce grand-maître, le grand esprit de son clan
Il juge, il pile, il torture, il renie, et il parjure
Ce clansman a des mains, couleur de sang
Ils emmènent un homme nu, à la forêt
Ils vont le pendre à la branche, d'un grand chêne
Au lendemain du supplice on a trouvé que le Christ
Un Jésus pendu à la branche d'un chêne
J.C Washington, fils d'esclave, ouvrier agricole qui s'éteint
A été lynché, torturé, puis brûlé vif devant 10.000 personnes
C'était en 1916 dans la vile de Waco