Plume Latraverse
Monde fatal
L'soleil se lève tant bien que mal
Tant sur le bien que sur le mal
Ses rayons clairs sortent et s’ajustent
Tant sur le juste que sur l'injuste
Avec so toge pourprée de flammes
Comme un prolongement de l'âme
Qui s’étire dans le ciel surpris
Pour se désengourdir l'esprit
Faucille argentée de la lune
Qui fauche l'ombre au-dessus des dunes
La beauté des châteaux de sable
Vient de ce qu'ils sont périssables
Chacun suit son chemin sacré
Vers la mort qui l'a engendré
Chevalier des errances terrestres
Né pour mourir, extase équestre
Les êtres humains ensemencent, tous, leur propre champ de malheur
Trébuchant sur les cailloux denses qui jonchent leurs sillons de bonheur
Un "moi" miraculeux intense de nouveau-né qui se rappelle
C'qu'il était avant sa naissance... leur sert de guide spirituel
Savoir ancien, sombre héritage
Qui nous revient du fond des âges
Et qui apaise la démence
Dans l'anéantissant silence
D’un amour tout omniprésent
Sans passé, futur ni présent
Monde inconnu inconnaissable
Monde fatal des châteaux de sable
Sans devenir, ni crainte de naître
Quand les choses se contentent d’être
Dans un néant universel, sans frictions intellectuelles
Moisissure cosmique dans douleur
Beauté sordide de la laideur
L'âme mange l’âme au fond des cieux
Dans un rêve doré et vicieux
Voyez donc ce que fait la vie à ses créatures angéliques
Histoires minables, lambeaux flétris, corvée de vivre mélancolique
Joie qui s'éclipse dans sa ruelle, manies pitoyables, solitude
Fatale destinée des mortels dans la vidange des multitudes
Carnages, ruines, fœtus rebelles
Cavalcade humaine, turpitudes
Nettoyer, sortir les poubelles
Tu parles d'un maudit pays rude
L'soleil se lève tant bien que mal
Tant sur le bien que sur le mal
Ses rayons clairs sortent et s’ajustent
Tant sur le juste que sur l'injuste
Avec so toge pourprée de flammes
Comme un prolongement de l'âme
Qui s'étire dans le ciel surpris
Pour se ralentissant l'esprit